Le ciel flamboie, ne brûle pas, ne consume pas la ville embrassée qui ne le regarde pas, pas plus qu’elle ne le concerne le moins du monde.
Comme deux voyageurs qui ignorent tout l’un de l’autre, et jusqu’à leur commune existence sur cette terre mouvementée.
Il faut ton regard depuis la fenêtre haute pour que la ville en noir autour de toi embrasse d’un trait de feu et la gare toute proche et le ciel orangé qui s’embrase. Tu lui prêtes les yeux de l’habitante attentive que tu es.
C’est que tout en toi brûle de ce feu paisible.
Le safran des nuages, l’orange du ciel, et jusqu’au gris qui rehaussent les tons orangés, ces couleurs te vont bien, tu t’y retrouves comme en terre inconnue perdue dans les passages du ciel.
Jean-Michel Guyot
21 septembre 2014