Froidement contre fleurs et marées la tringle du rideau ressemble à un sourire. On pense à sous la porte une lumière louche car c’est en plein jour avec orage et sa cambrure de plaisir. L’orage prend son pied fouille dans sa commode de kleenex violets. Baise le ciel interminable sans vergogne. Et sa morale de bordel est en versets d’ozone et sent l’anti-encens de l’entre-deux. L’orage sent le démêloir de l’univers cogné contre le lavabo de l’écriture et pue le cométaire entre les draps du lit défait qui est la chambre. Devenue ardente depuis un moment et qui se débraguette face à lui rigide tringle de rideau. Et le cuivre où coulissent les bagues qui nous fiancent à la foudre reluit sur des pics de vitesse durable permanente en nous. Les gazelles d’oblicité de la lumière passent. On effleure les flancs fauves de la pensée. La chambre grince un peu des dents sur le dehors qui crépite assidument sur leurs falaises. Pas d’orage dehors mais simplement la tringle du rideau de cuivre et cette excitation de se sentir au centre d’un grand tourbillon.
Je sais que je tresse trop serrées, / Comme elles me viennent, des perceptions à l’emporte-pièce/ Elles sont à moi et le seront toujours.
John Ashbery