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![]() oOo Ne faites pas de vagues surtout disent-ils. Comment ne pas faire de vagues ? dirait la mer au rivage. Comment ne pas faire ce qu’on veut surtout et qui fait des vagues ? J’ai aimé. j’aime encore les livres de mer quand j’étais enfant. Les livres de pirates qui faisaient des vagues en moi. Ces livres étaient pirates ou corsaires et ils me pirataient. En moi faisaient des vagues. Et je tournais les pages mettant à la voile et les pages étaient les vagues. J’aimais ça. J’aimais surtout le mouvement des mots. Les mots pirates et leurs bandeaux ténébreux sur l’œil. Bandeaux qui voyaient mieux que l’œil à l’horizon venir à l’horizon. Les vagues déferlaient sous mon lit dans ma chambre et c’était ma cabine. Lire était devenu pour moi faire des vagues. Lire est faire des vagues pour vivre surtout dans le mouvement. Être le mouvement. Voir avec le bandeau du pirate sur l’œil et qui crie un vaisseau à l’horizon ! J’aimais ces livres de tempêtes salutaires qui faisaient grossir les vagues de ma vie qui déferlent dans le calme plat de ceux-là que j’entends crier à l’horizon : « Surtout ne faites pas de vagues ! Calme plat » !
Prenez-y garde-prenez y garde, espèce de petit malappris.
Robert-Louis Stevenson |
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