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Article publié le 10 mars 2019. oOo Dans le peu de ciel qu’il me reste Du bleu je fais un feu Peu à peu m’embrase Pris au jeu
Bleu à bleu, infini se retourne Verse dans la terre son trop plein de dieux
Vers un silence, comme au travers d’une lanterne Sur la table posée
Pose sur pose Lumière s’impose Et d’un jeu à l’autre, au sein du grand tableau, Symboles virevoltent Dans l’air chaud Lucioles plus que frelons Myriades d’insectes ailés bientôt Que nul ascendant ne relaie Hormis l’effraie à l’œil jaune
Nature vive Aux couleurs indécises
Dans un pressentiment m’avance à pas de géant A l’encontre d’ancêtres qui jamais ne furent miens En un miroir déjoué-déformé Qui scrute le vide du ciel bornoyé Noyé de bleu intense
M’échappe à tout jamais l’aisance infernale Mise au secret Et, de jambe en jambe, te voilà Qui gravis les marches du palais de feuilles et de branches
Canopée s’endort au crépuscule Dans le bleu du ciel rougeoyant Place alors aux noctambules arboricoles Aux lucioles extravagantes Aux lampes et aux lanternes Posées là et puis là par le vent du bizarre
Fête sur fête Sur le faîte Bacchanales et libations
Ardoises grisonnent Tuiles rousses s’enflamment
Du vin tuilé, j’ai noyé l’ivresse Dans le breuvage céleste
Jean-Michel Guyot 14 février 2019 |
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