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![]() oOo Aux peuples baltes
Ne sais si je dois Sur un sol ferme et mouvant Terres de France résonnent si faiblement De chants
Ne sais si je sais Par le truchement biaisé des grandes histoires Les gloires anciennes, ravines du sens, Eaux usées, fleuves en berne dans le ciel étoilé Hymnique, ici, sous le climat de Marseille, Un chant guerrier
J’ai cherché l’unité, le sens de l’unité Nulle part ne l’ai trouvée Désuni, je flotte dans les mots Ne connais qu’eux intimement
Vaste demeure au demeurant Inachevée-inachevable Comme il se doit Et promise au chant qui cherche le chant
A cheval sur le vent et les terres nombreuses Jamais ne donne de la voix Passent en moi les passages En langues chatoyantes D’un dialecte à l’autre, chemins de traverses, Existence chemine-fulmine Se ravise puis chante
Enigmes y affleurent, folettent et meurent Dans un tourbillon de mots
Dansent en moi deux notes flûtées Guitare raccorde, accorte et solennelle, Aux mondes dans un monde Qui fuse en javelots diaprés
Vienne le temps de la composition Qui interpose
Et des voix, des voix si nombreuses, Jamais assez nombreuses, J’aime l’autan Plus que moi-même Et quand sous l’auvent géant un peuple entonne sa joie de vivre Au-delà du pur exister, Dans langues et coutumes, traditions et costumes, Instruments de musique et poèmes revivifiés, Je me prends à espérer
Jean-Michel Guyot 18 février 2019 |
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