L’art en tant que recherche fondamentale, soit une discipline traversée par le concept de modernité, est le lieu de tous les possibles.
Un lieu dont les limites ou contours sont impossibles à définir, un lieu où le temps est sans cesse en mouvement.
Dans la création littéraire, les mots ont un poids, une densité telle qu’ils se confondent avec l’action.
Oui, il s’agit pour l’auteur d’agir.
Les décennies de pratique, de tâtonnement, de spéculation contiennent à la fois le contexte historique de l’auteur, sa propre histoire, sa subjectivité, son approche de la création. Cette approche mobilise tout son être, qu’il s’agisse de sa capacité spéculative, émotionnelle, cognitive, affective.
Ecrire devient un travail devenant lui-même un état.
L’écriture, en quelque sorte, est une religion.
L’intensité est si grande que l’auteur vit pleinement, au-delà de lui-même, son engagement littéraire. Les cimes d’une spiritualité permanente surgissent alors, fondées par la dynamique d’une subjectivité totale.
L’auteur est son propre démiurge, son propre géniteur. Il imprime, s’il le souhaite, un souffle autoritaire à sa prose.
Qui sera offerte … librement.