Juin ne marque pas un tournant, mais la fin d’un cyclé essoufflé
Il me faut lutter et lutter contre cette pensée qu’un sort similaire m’attend
Ah solstice d’été, tu ne manques jamais à l’appel, mais qui donc fête encore ta venue ?
De jour en jour plus lourds les jours qui ploient sous les croix dorées et les bannières insensées
Sans peine, dans la sylve, une beauté s’avance, merveilleuse de clarté, pas sûr et poitrine gonflée
Les sureaux en fleurs se balancent sous le vent de juin qui s’annonce le long du chemin
Et chante et pépie la foule nombreuse-invisible des oiseaux d’ici et de maintenant
Jambes nues et seins durcis, la beauté, dans sa robe de lin qu’effleure le vent
Ne croisez pas son regard, allez et venez à sa rencontre
Contre, tout contre l’absence qui se destine en elle
Depuis la nuit des temps
Jean-Michel Guyot
6 août 2017