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 Article publié le 4 septembre 2017.

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De cela qui

Mais comprendras-tu jamais ?
Jamais, je le crains,
A tout jamais fermée à l’énigme,
Mutique que tu es

Qui tu es plane en-deçà de ce que tu persistes à appeler de tes vœux,
Ce pieux petit moi qui dit je
A tout propos
Et se perd dans l’Ouvert

Des années durant, j’ai erré dans l’erreur
A la recherche d’un point fixe d’où partir
M’envoler
Planer
Au-dessus des eaux matricielles

Délétère oubli
De ce qui se tramait en moi
Et que je voulais ignorer
Combattre même au besoin

Enfant, un mot jaillit des bois,
Vint à moi tout sourire,
Ouverdure était son nom
Au milieu des prés en fleurs
Clôtures et barbelés envolés
Mer de verdure et chaumes blondes
A perte de vue
Par-dessus planait la buse rapace

Abondance des chaînons,
Abondantes pluies d’automne
Dans le pays
Eau pure dégringouline,
Comme j’aimais à le dire,
Enfant encore

En hiver, jubilation à la vue de la neige
Si pure, si épaisse
En fouler l’épaisse couche au matin,
Bonheur de l’enfant ivre de laisser des traces de son existence
En ces temps-là
Traces de charbon brûlé,
Scories jetées là,
Dans le fond du grand jardin,
Comme un signe

Des mots
Il ne reste presque rien
Presqu’il, presqu’elle,
Maintint le dieu dans sa frénésie

De cela qui

Intouchable
Inabordable
Immédiat

Fulgurance des noms
Où est ton carquois multicolore,
Où sont tes flèches d’azur,
Qu’as-tu fait de tes mains,
Amie ?

Touchant ton corps,
J’en trouvai la fréquence propre
Tremblements alors
Jusque dans ton tréfond
Rompez les rangs, s’écriaient les officiers prudents
En vue du pont de bois
Mais toi, tu vibrais encore et encore
A en exploser de jouissance
Ne cessais de bénir mes lèvres
Posées sur tes seins

Dans le lointain revient la promesse
Harpe éolienne égrène la chanson d’antan
Au vent mauvais
De Bretagne venue

A présent que je sillonne les heures
A la recherche du temps perdu
Me revient ce goût de dire
L’impossible amour,
Amie

L’étoile s’étiole
Mais lune et soleil brillent
Comme jamais
Par-dessus le pays

Et volent en éclats les cloches
Du tors clocher investi des brumes

 

Jean-Michel Guyot
26 juillet 2017

 

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