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Article publié le 7 juin 2017. oOo Ici et là fait tout le sel d’un lieu exorbitant absolument visible Depuis qu’à la mer retirée un temple fut élevé de joncs et de sphaignes Eaux noires rutilent, la lune argentée frissonne tout près de mon cœur
Sarments de vignesarrachés aux terres brûlent dans la nuit, Dessinent de ces lueurs bleutées qui fleurissent en majesté, honneur au lieu sacré Où l’humide prospère !
Houles et embruns laissent dans l’air une empreinte délébile Qu’aucun vent marin jamais ne pourratout bonnement chasser Pas même la Sélène
Dans le sable gisante, Aphroditesourit, les yeux dans le vague, Redressée, la voilà affublée d’une guitare électrique flambant neuve Des bras, aussitôt, lui repoussent
Avidequ’elle est de faire entendre sa partition marine, Houle et embruns s’engouffrent dans l’ardeur de son chant, L’Anadyomène exulte
Enivrantesenteur comme de millions et de millions de silex entrechoqués, Vertigineux carillons, clarines endiablées, marimbas noyés ondulent en cadence Dans l’air de l’eau
Arches de sons s’arc-boutent sur la perte, emballent les chevaux aporétiques, Déclenchent une panique délicieuse dans le petit monde houleux Des ruines parfumées
Arythmie du non-sens, arrêt du cœur et vaine amertume balayés Que place nette soit faite aux doigts de feu, à tous les temps de tous les rythmes Que la terre porte en nous, les prodigues
Jean-Michel Guyot |
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