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![]() oOo Entre terre et ciel, jamais l’inverse, Aulnes et châtaigniers
Tellement que le ciel se penche sur la terre Pour y chercher l’ombre,
Aisément la trouve pour s’y noyer Ivre de senteurs
A pas lourds, il advient qu’un chemin lévite, ainsi fraye avec le ciel Dans l’aride ardeur
Un homme et une femme sautent amusés De roche en roche,
Bondissent, agrippent, dérapent et glissent tant de fois, Font halte, enivrés, dans la splendeur féline
Rompent le pain et se restaurent A deux pas d’une cabane de berger,
Vigne vierge et verger ensauvagé Sont bien visibles encore
En contre-bas, l’eau court mollement, S’alanguit dans lesvasques limpides,
Du torrent d’été pris de langueur,ils savourent la force intranquille, Et le soleil a l’odeur sure de leur peau en sueur
En nage, ils s’immergent dans la vasque la plus proche, Nagent quelques brasses et puis vonts’allonger
Sur une de ces roches brûlantes polies par des eaux naguère furieuses, Ferment les yeux, se gorgent de soleil encore,
Ouvrent les yeux, admirent la paisible sauvagerie des lieux, Plongent du regard dans l’azur, amère béance avide d’ombre,
Petits filaments noirs dansent dans leurs pupilles enamourées
Jean-Michel Guyot 1 avril 2017 |
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