|
Navigation | ||
![]() oOo Dessus le pont se lève le vent Pour ta gouverne
Le vent du Nord, plein d’aspérités, Ne renverse rien que les voiles qui se rengorgent
Plus fortes encore maintenant qu’un grain approche Carguer les voiles alors s’impose
Bord à bord rouler en toi, dans les vagues amères Tu gouvernes, maintiens le cap
J’aime. Je n’agite pas ces facettes par coquetterie Oui, c’est très fort cette harmonie des sensations et des sentiments
Ton corps-navire vogue dans le vague L’aigu du vent gonfle tes voiles, te pousse au-devant de la tempête
A son étiage le plus haut, la force de tes sentiments Décuple tes sens à l’océan vouées
Dans le rêve, un mot, au matin, se pose sur la paume de ta main Doucement, tu le couves du regard puis le caresses
Ton œil y plante ta lettre préférée, la plus fière de toute, Ce i dressé qui envahit tes sens, emplit tes seins
L’océan, alors, tient dans la paume de ta main, Menu miroir de tes désirs sans mesure
Au sein de tes sens, je vogue, me fraye une route saline Avec les sentiments que tu m’inspires pour seule boussole
En pleine mer, ta jouissance déchaîne un havre Tranquille-agité, profond, si profond que ton corps-navire
Chavire dans l’extrême de ma mise, emporte par le fond La mer et ses songes, le navire et son équipage
Les yeux dans les yeux, nous plongeons, touchons le fond du rire, Ramenons à la surface le visage jumeau de l’amour
Jean-Michel Guyot 19 novembre 2016 |
![]() |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |