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![]() oOo La chanteuse chante sur ses deux jambes leur milieu. Sa voix dilate le caronculaire écart de ses genoux. L’intime prieuré caché de son larynx s’est ouvert impudique au sympathos des sens. Elle est suppuration (et plus supputation) nacrée de sa coquille raclée et larguée en voilure sonore. Le fouet sérançant les nerfs tissés-tisseurs noués des argonautes algébrisent l’axe où elle éclate en ancre et mouille en sa longueur. Son cantabile est sa voie étroite humide et infectée comme une plaie obscure. Se page dans sa voix qui retire ses bas à résille de chair pour les déposer nus sur le dos chamoisé d’une chaise à écrire. Elle étend comme un drap ascendant de rosée le contre-ut en plongée dans l’insonorité des doigts tapeurs de fond.
Ce qui nous trouble et nous fascine, c’est l’impudeur du chant.
Vincent Delecroix |
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