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![]() oOo à Rosalie
Un zoo à chaque doigt. Chaque animal éprouve les contradictions à partir de leur cage et de leur inconfort comme de n’être pas à la merci d’autres prédateurs que leur gardien qui se dit leur soigneur (on en a vu pleurer une seringue aux doigts). Le domaine des paons est dans l’abécédaire et son acupuncture avec sa connaissance de la thérapie hiéroglyphique ancienne du plexus solaire pratiquée à même le vocabulaire et que les perroquets absorbent et qui est leur perchoir shakespearien.
Le cou des impalas et des cigognes tord celui de l’époque et du concept limite albinos de croyance aux yeux morts d’axolotl.
Un zoo à chaque doigt comme Plutarque ou un cornac occidental qui conduit ses éléphants bottés d’égouts parmi ses fiches son velcro de marche ses carlingues de pas flamands roses étend ses peaux réduites à une seule ligne qui dort la tête enfouie dans les criques de sa queue dormante et éveillée dans la beauté obscure du mot toison au suint ce motif de conquête et sa corne de brume dans le pantalon de ce vieil océan surfilé de requins que la mer absorbe comme on boit des doigts le niveau à bulle de son écriture et dont le larynx est un squale véloce aqueux et solitaire.
Poissons et calmars noient nos ongles pulpeux de mots de la méduse laissant faire vents et tempêtes sur le corps dans ses vagues ou les squales de ses baisers-fusées sans hospitalité ou comme le philosophe de la prose de Chang-Tseu se transformant en papillon ou en reflet ombreux de l’oiseau pong.
L’âme-faucon des égyptiens et le soupir d’un dieu le beugle d’un taureau la fourmi tibétaine hantent tous les poèmes qui deviennent proses et font entrer Thomas d’Aquin sans prosélytisme au Mouton blanc.
Et la dernière vision des canards est la vision/ De lumineux enfants autour d’elle.
Wallace Stevens |
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