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De la main à la bouche
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 Article publié le 24 avril 2016.

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Encore serait-ce comme ces mots qui se prennent pour des herbes folles
Arrimées aux terres humides

Elles n’ont pas leur place ici, purs caprices du vent,
S’accrochent aux sommets des falaises blanchesdepuis la nuit des temps

Mais pas de mer ici pour bousculer l’écrin de verdure
Ici, dans la reculée qui avance vers moi

Faucons pèlerins en chasse tournoient dans l’air humide
La vallée reculée ouvre ses larges cuisses-fontaines

Le regard s’égare, ne s’arc-boute pas sur les roches en surplomb
Virevolte de longues minutes avant de crier

Les mots s’accrochent, collent au vent et à la peau,
Tentent de décrire des cercles parfaits autour de ta figure elliptique

C’est folie que ce lieu improbable, mais bien réel
Je veux dire ton corpsen pâmoison

Il n’ondule pas, se love parfois,
Souple comme une plume, ouvert à tout ce qui n’enferme pas

Mais empoigne, malaxe, mord et mordille
Dans le but d’en extraire les sucs

Myrtilles et framboises, fraisiers et mûriers
Jalonnent tes promenades folâtres

Il n’y aura jamais loin de ta main à ma bouche
Dans ce jour le jour enjoué qui t’amuse follement

En quête des fruits savoureux, ta main avide
Ton panier ne chôme pas qui seconde ta main

Ni moisson ni récolte dans tes parages immédiats
Que des cueillettes au gré de tes envies du moment

Et prodigues les forêts
La patience y est de mise, l’œil toujours aux aguets

Dans cette veille au bord de l’humide aux mille visages
Pas de miroir, les sources tranquilles abondent

Si l’œil à présent écoute, ce n’est pas pour se faire le chantre des Muses
Mais respirer l’air des marges

Au bord des chemins, la vie indécise, l’œil s’y agrippe,
Tombe sur l’aureus perdu là par le voyageur,

Tombe en arrêt devant ce témoin égaré d’un passé lointain
Nous serions en Gaule pour un peu en pleine paix romaine

Louanges et prospérité ! Mais laissons là le passé à ses souvenirs,
Marchons délestés de toute histoire faste ou néfaste !

Ton corps, loin de là, ne se ramifie pas, il exulte dans la brièveté,
Sa missive, toujours la même, ne renferme aucune injonction

Même si les mots encore, encore ! y fleurissent à chaque ligne !
Marche ouverte sur elle-même, et si heureuse, force délicate qui pulse

Telle serait ta jouissance, s’il m’était donné de la connaître,
J’imagine

Jean-Michel Guyot
17 avril 2016

 

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