|
Navigation | ||
[E-mail]
Article publié le 24 avril 2016. oOo Encore serait-ce comme ces mots qui se prennent pour des herbes folles Elles n’ont pas leur place ici, purs caprices du vent, Mais pas de mer ici pour bousculer l’écrin de verdure Faucons pèlerins en chasse tournoient dans l’air humide Le regard s’égare, ne s’arc-boute pas sur les roches en surplomb Les mots s’accrochent, collent au vent et à la peau, C’est folie que ce lieu improbable, mais bien réel Il n’ondule pas, se love parfois, Mais empoigne, malaxe, mord et mordille Myrtilles et framboises, fraisiers et mûriers Il n’y aura jamais loin de ta main à ma bouche En quête des fruits savoureux, ta main avide Ni moisson ni récolte dans tes parages immédiats Et prodigues les forêts Dans cette veille au bord de l’humide aux mille visages Si l’œil à présent écoute, ce n’est pas pour se faire le chantre des Muses Au bord des chemins, la vie indécise, l’œil s’y agrippe, Tombe en arrêt devant ce témoin égaré d’un passé lointain Louanges et prospérité ! Mais laissons là le passé à ses souvenirs, Ton corps, loin de là, ne se ramifie pas, il exulte dans la brièveté, Même si les mots encore, encore ! y fleurissent à chaque ligne ! Telle serait ta jouissance, s’il m’était donné de la connaître, Jean-Michel Guyot |
Revue d'Art et de Littérature, Musique - Espaces d'auteurs | [Contact e-mail] |