L’écrin est de velours, le cocon ouaté à souhait.
Tu tisses une toile légère et si fine, et presque invisible, je n’y échappe pas plus qu’elle ne m’échappe, je te vois t’en envelopper délicatement jusqu’à baigner en elle.
Douce chaleur, réserve polie et intimité ouatée, un petit monde en soi qui émane de ta pensée faite chair quand tu replies tes jambes contre ton sein. Dans le lit trop grand, tu te frayes un chemin vers le sommeil.
Toutes ailes repliées, dans l’attente d’un envol hors du cocon protecteur, loin de toute pensée liée à l’écrin-écran de tes souvenirs délicieux.
Si je savais ce qu’à l’instant tu ressens, cela peut-être faciliterait ton envol, mais loin de moi l’idée criarde comme une couleur malvenue d’être l’entomologiste habile qui gesticule avec son filet pour attraper cette part de toi qui échappera toujours.
Apre liberté vouée aux caprices des vents et des fleurs que tu butines en toute innocence.
Jean-Michel Guyot
13 avril 2016