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![]() oOo ![]() De ton corps émane une pensée douce. Je te suis dans les bois par la pensée. La caresse des hautes fougères fouettent jusqu’au visage. Les runes passent dans tes mains. Les os retombent à leur manière, selon la force que tu leur as imprimée. Ainsi ta main, toujours, balance entre écorce et caresse. Hiatus aidant, les flux circulent. Aucun serment ne te lie les mains. Dans le creux de tes mains, l’eau pure de la source jaillit. La jouvence est pour tous ceux et toutes celles qui t’approchent. Tes seins frémissent, la petite salamandre s’enflamme. Avec toi dans le secret des lieux que ton corps abrite. On y entend un bruit de mer, les feuillages se teintent d’émeraude. Nous sommes de passage sur le seuil éternel. Rien ne bouge que ne remue d’abord une rumeur amoureuse. Eveille avec toi le là de sa perte. L’entre-dieux ne sied pas aux bois. Les pas lourds des pèlerins ne résonnent pas plus dans mon cœur Là commence le chemin, là s’arrête la route. Une monodie accompagne ta flûte, se fait l’écho d’un chant éperdu. Prendre son envol pour mieux nicher ici. Impossible d’en taire la fragile aisance. Aperture multiple. Il reste à l’échelle le chemin détrempé Jean-Michel Guyot |
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