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Article publié le 26 avril 2015. oOo J’ai relu Tombouctou de Paul Auster et j’ai pensé qu’une partie de mon plaisir à la lecture de ce livre est due évidemment à sa qualité poétique certaine mais également au fait qu’il s’intitule Tombouctou qui ici est le nom d’un chien ce qui redouble le fait qu’il fait résonner en moi bien des souvenirs de lectures d’enfance comme « Barry chien loup » « Crocs blancs » et autres ouvrages contant les aventures de canidés au cerveau Einsteinien. Mais aussi à cause de son titre magique de Tombouctou qui me rappelle la lecture d’un livre pour enfants racontant la vie de René Caillé le premier européen à avoir pénétré dans la cité interdite aux mécréants à cette époque. Je me prends à penser que certains titres d’ouvrages littéraires évoquent bien des choses qui concernent d’autres lectures et à des moments différents de la vie d’un lecteur et surtout quant à Tombouctou je pense que nous devenons le lieu évoqué et que celui qui lit est lui aussi Tombouctou la ville et le chien du roman de Paul Auster. Que la chaise où je suis assis ici pour vous tenir ces propos est Tombouctou et que je pense à la bibliothèque saccagée de Tombouctou par des gens qu’on appelle abusivement et injustement pour les toutous des chiens et que l’on devrait les nommer sous-hommes ou sous ténias. Tombouctou me fait également penser aux gencives sans dents de Caillé revenu scorbutique afin de rendre compte à la société de géographie de ses observations sur le terrain. Je pense aussi et donc aux croquettes littéraires à mettre dans les écuelles de mes souvenirs d’accro à la lecture depuis mon jeune âge qui ici m’envoya une carte postale de mon Tombouctou signée Tombouctoutou.
Nous n’apprenons rien en lisant, nous devenons quelque chose.
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