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![]() oOo Le froid est ce fruit gris qui pend des choses. Monde familier l’éclat de la commode au ventre dignitaire à ouvrir chaque jour l’éveiller. Ce mois est frime et fripes de contes nordiques plumes de bûcher pour rédiger son feu. Un livre réchauffe les os de paroles égorge de grands cygnes enflammés et nus. Gibiers d’eau dans les rues épaule contre épaule à chaque carrefour et le vent qui trottine au cul des dactylos. Le froid est contagieux qui va vers les urgences avec des cris d’orfraies du toit des véhicules. C’est le cri du vent. Les cuisses des passantes sont dans les coulisses des chaleurs de verrous à se sentir quel homme était ce Fragonard. Le froid à la dent dure se répand tombé des pensées découvertes qu’il faut habiller de contes adaptés à la saison d’hiver avec la peau de l’ours de phrases mal léchées. On s’accroche à ces phrases le vent joue ses quintes de l’autre coté de la vitre en cavale et à la perfection. Le froid est d’un beau gris sonore de perdreau ou de vieille sandale de trottoir mouillé. La commode du froid pend d’un ciel renversé froissé comme un journal. Le froid dans le journal rend le froid plus lisible et les phrases plus dévêtues de leur peau d’ours plus difficile à tuer. Le froid dans le journal peut passer sur les cygnes des phrases gelées et mordre la pensée.
Le froid poursuit son secret ministère sans le cabinet du vent.
Samuel Taylor Coleridge |
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