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![]() oOo Elle regarde au loin le récit d’une étoile qui est le récit d’un cheveu sur la langue quand il l’embrassait. L’histoire de ce cheveu brille un baiser dans ce ciel qu’elle entend lui rappeler ce baiser crachotant. Baiser marque- baiser avait-il crachoté d’un rire d’amoureux. Tes cheveux blond-étoile disait-il et regarde. Elle voit un cheveu sans cesse sur sa langue et prononce l’oubli de son nom là tout près. Le tout premier amant dont le nom est cheveu et pourtant sur la langue. Elle regarde et c’est l’étoile que l’on perd celle qui brillait tant. Elle est dans un fauteuil devant les étoiles devant les cheveux innombrables du ciel ce grand peigne où s’emmêle sa langue. On la voit. Elle bouge les lèvres elle est à murmurer plein la vue démêlant cherchant à démêler ce ciel qui postillonne des noms à foison son visage éclairé par l’ombre de ce nom. Son fauteuil grince un peu de sa vie qu’elle peigne lentement mortelle. On peut peindre la femme assise et regardant le tableau sur la langue cherchant un cheveu dans ceux de Bérénice. Cherchant sur sa langue le titre oublié du tableau ce jour là du cheveu de sa vie.
En tout cas, ces cheveux –là, il y en a trop ; c’est un excès de son corps.
Daniel Arasse |
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