Le printemps te revoit
et tu ne le remarques toujours pas
On dirait que tu ne sais pas
que le temps passe
Cet hiver je t’ai parlé de la mort
mais tu ne m’as pas écouté
Tu préfères la musique des Dieux
et ses arias incompréhensibles
Quand l’été viendra
je te répèterai les mots
qui ne te disent rien
et tu nageras sans moi
dans les eaux tièdes
de l’oubli et de la certitude
Puis l’automne rouillera nos fers
et nous cesserons de nous battre
pour laisser enfin la place
à l’enfant qui est venu
pour ne pas nous laisser seuls
Cet hiver je te dirai un mot
de cette mort qui vient
rimer avec mes vers sans rimes
Je ne sais pas si l’année s’achève
avec les fêtes qui la commencent
mais je renouvellerai ma Poésie
sans en changer une seule parole