Un rayon de soleil éclaire
ton visage dans l’ombre
de la fontaine où tu bois
le vin de la patrie en deuil
Je te vois boire et je sais
que ce n’est pas de soif
mais de cet amour qui tue
quand il est vainqueur
La pierre porte les noms
de ceux qui se lèvent encore
Un bouquet les honore
de son parfum d’enfant
Qui sommes-nous mes paysans
si nous ne sommes rien
Qui aimerons-nous si rien
ne vient alimenter la source
Nous te voyons boire sans soif
à la fontaine de jouvence
La terre porte tes pas
à l’horizon de notre mort