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Poésies de Pascal Leray
1988
![]() oOo Je hurlais au-dehors de toute lumière. Je ne sais plus pourquoi, au fait. J’avais perdu ma bouche ? Mes lèvres ? Celles de mon aimée ? C’est la même chose ? Mon corps est une boule ? Elle roule sur elle-même et dit : " Rien - rien - rien " ? Tandis que je lui réponds : " Le sang " ? Le sang ? Le sang ? Comme si j’étais un couple d’amoureux envenimés avec mon corps qui se déchire ? Mais. Qui garde la forme d’une boule ? D’une boule qui voudrait se prendre pour une goutte de sang ? De sang ? De quoi ? Rien ? Non ? Vous dites ? Le sang ? Non. Rien, vraiment. Laissez le sang couler de son oubli. Il ne dépassera pas l’absence puisqu’elle n’existe pas et serait tout - ce qu’il y a de triste ici. Il n’y a rien de triste ici puisque l’absence n’existe pas. Même la mort n’absente rien. |
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