Le printemps connaît l’amour
mieux que le cœur lui-même
C’est que l’été n’est pas loin
Nous nous retrouverons sur la plage
Traverser ces trois mois de douce pluie
ne coutera rien au cœur qui attend
J’aurais cette patience comme l’hiver
a duré plus que de raison
Seul dans la nuit avec mes seuls rêves
de toi et de ce que je sais de toi
je prendrai les chemins les plus longs
pour ne pas te perdre
Il n’y a rien comme l’amour pour donner
au poète toutes les raisons de revenir
sur cette plage où tu n’as songé
qu’à me rendre ce que j’avais trouvé en toi
Comme la mer était docile en ce temps-là
et comme il n’y avait plus que toi pour aimer
et comme je savais que tu reviendrais en été
car l’été est ton nom ô ma liberté d’aimer
Que dure ce printemps une éternité
je n’en serai pas moins le passager tranquille
même si après l’été les feuilles tombent
pour qu’on les foule d’un pied pressé