Il est venu le temps de ne pas être en vie,
Un drap tendu sépare le corps du cadavre,
Le goutte à goutte ne verse plus l’eau sucrée
Dans les bras mous qui reposent sur la poitrine.
Dans sa chambre le silence a rejoint le vide
Où son visage emprunte un masque funéraire.
Au mur la veilleuse éclaire un regard absent,
Pour une nuit encor le lit froid est son havre.
Seule une infirmière éprouve l’étrange envie,
En ajustant son col de sourire à sa mine
Quand pour réponse unique il a la bouche bée,
Oh de surprise, un ultime souffle liquide,
Aux lèvres la vocalise mortuaire,
Dernière inspiration dérobée à l’instant.