Ce qui est derrière n’est pas devant et ce qui est devant n’avance pas... François.
Chita ne comptait pas, mais alors pas du tout, se retrouver un jour au Parlement en compagnie d’êtres mieux faits qu’elle pour penser et penser comme il faut. Elle n’oublia pas son petit timbre lsd aux couleurs de la F’rance. « On ne sait jamais, se dit-elle, ça peut servir si jamais... » Mais jamais quoi...? Le Parlement était désert. En fouillant un peu, elle trouva un préposé à la poussière sous un coussin et, ne voulant pas, mais alors pas du tout, rater cette occasion d’en savoir plus sur le livre numérique, elle l’interrogea. L’employé dit qu’il était bien payé, mais qu’il n’avait jamais entendu parler de ça. Il se tut aussitôt. Manuel Valls prenait le temps d’entrer, un paquet sous le bras. Il prit place sur le banc conçu à cet effet et ouvrit le colis. Il en sortit une liseuse et se mit à lire. « Vous voyez, fit Chita à l’adresse de l’employé, ça existe ! » L’employé haussa les épaules : « Ça existe peut-être, mais on n’en parle pas ! — Je vais lui en parler, moi ! » Mais quand elle l’approcha, elle entendit un murmure. Valls priait en latin. Elle se mit à rire et se moqua de lui en termes peu flatteurs. « Je prie pas ! rouspéta Valls. J’apprends le latin, des fois qu’on aurait besoin de moi. » Chita, qui ne comprennait pas, mais alors pas du tout, se demanda s’il fallait changer le drapeau de sa langue. Elle avait d’autres drapeaux du même style. Ils étaient compatibles avec toutes les liseuses sans exception. Mais Dieu allait peut-être changer tout ça. Il finirait par exaucer les vœux les plus fous.