Il nous suffisait pourtant d’accrocher nos rêves
Au plafond des nuages pour inventer la vie
Et de parler aux roses pour donner à nos chimères
Les formes du réel…
Mais les roses se sont ouvertes dans ton cœur
Pour mourir dans tes yeux.
Aujourd’hui je te retrouve dans mon exil de souvenirs,
En compagnie de la pleine lune,
Une pluie passagère dans tes regards.
Pendant longtemps je t’ai cherché,
Passant pensif dans ton sommeil,
Épiant ton souffle et ton sourire. Tu t’étais séparée
Entre rose et jasmin, me laissant à ma solitude.
Cette étoile qui contemple la mer
Avec des yeux absents, cette étoile qui pleure
Sur mon épaule en traînant dans sa voix
La peur des réfugiés, la souffrance des exclus,
Cette petite étoile plus jeune que notre espoir,
Plus délicate que ta présence,
Plus douce que ta voix, c’est toi,
Fleur et fleur dans la nuit, éclose entre mes doigts,
Fleur de toutes mes joies et de toutes mes blessures.