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Dictionnaire Leray
HALLUCINATION
[E-mail] Article publié le 16 octobre 2016. oOo La sorte de méticulosité avec laquelle je voudrais décrire ce moment n’existe pas ; et si on la cherchait (en une révolution antérieure, par exemple, comme cela s’est fait avec l’histoire) elle se déverserait certainement comme à présent. Et c’est étrange comme à la fois on peut, et ne pas la refouler. De sorte qu’à un certain moment de mon délire, l’ouïe se fasse prédominante (ce qui signifie, des pluies intermittentes) ce qui signifie : un affaiblissement de la chair, par moments. Et ces moments menacent. Ils s’embrasent de milliers de petits feux qu’ils ne sont pas, mais qu’ils semblent. Et moi, je crains de me répéter dans mon délire, mais on m’inquiète, après tout : une sphère, bien rouge et saignante à ma droite et un lièvre à ma gauche. Et lui-même n’était là que pour me laisser deviner le sentier que trois ou quatre siècles plus tard, une personne entière, c’est-à-dire qui ne soit pas moi, s’y laisse happer. Cet instant, où nos âmes font, semble-t-il, une. N’est pas d’une élégance extrême. Au contraire, s’y prend avec audace pour dévêtir ma conscience. Ceci dit. Je n’attends rien. Aucune vérité ne surgira de la fenêtre. Alors que tout à l’heure, avec l’obscurité, j’y aurais presque cru. Et la musique, oui ! Tout me semblait de sorte que j’y étais deux, et distinct. Et rien que d’y repenser à présent, mes cheveux tombent, un rat s’échappe de ma manche, mais une plaie se referme. |
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