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![]() oOo Le poème est un faisan, la poésie est un faisan qui disparait dans le buisson
Un poêle vivant privé de bois marche le long du rivage
Les filets de la couleur du ciel et des poissons furent jetés de ci de là. Le pas dansé et les fichus noués au cou des jeunes filles démentaient leurs tresses comme leurs gambettes.
Le chaperon rouge de l’heure exhibait sa peau de beurre intime quand les découvrait un soleil irrité par l’eczéma des mots sur la plage encornée par l’œil du minotaure.
Amenant leurs dauphins perso quelques enfants firent des sabliers topiques comme un fouet d’Ouessant comme un chien lape l’eau d’un caillou.
Des T-shirts japonais furent des haïkus où les chiures de mouettes et varechs puaient la beauté des bivalves l’échouage des algues avoué sans pudeur comme le sel d’Ionie.
Un orque déposa son tract sur le rivage et devint le rivage sans aménité.
Doublant la jambe bleu-acier du ciel la mer y ajouta la sienne pour l’écartement où déposer sa vie dans l’urne essentielle.
On éprouva soudain la soudaineté pleine de la nudité. Les filets ramassaient la bonne engeance de la fée Nécessité qui est cette moitié de raison aux écailles en gloire scintillante. Un poste de radio lança ses éléphants près d’un tissu indien où cuisait une Marylin dorée pour le banquet d’un Elagabalus prisant les grands moineaux dont parle Xénophon. Les filets remontèrent les journaux du jour mouettes rechigneuses et qu’il fallut garder des nouvelles du vent et de leur démenti.
Ce fut l’entrée soudaine du génial Tom Fool aux dix courses gagnantes
et nous prîmes la fuite sous l’approbation de la grande-sans-dieu qu’évoque Khlebnikov avec son bas de page saturée de notes comme un bas de robe qu’ignorent les jeux ne laissant pas la mer réaliser en eux ‘l’enracinant’ naufrage.
L’homme qui notait les interpellations littorales
Assis sur sa malle. Et autour les manufactures de secrétaires ‘très variées mais anguleuses’ au parfum débraillé du safari dont elles font l’objet.
Superbes îlots d’enrouements la vitesse des arbres et l’étole des murs dans la mer des machines pleines de curées.
Laisser le hasard hors champ pour faire un sprint de sommier éveillé dans la Cadix de Pline où tapinent en joie les sirènes.
Carnet blanc
où s’exalter aussi comme un os au soleil Le hasard s’est levé qui sent sa vieille envie de se pérégriner ‘de la pinède au faune’ émetteur de fibrilles lentes ou rapides se sent comme ‘un fantôme occidental actif’.
Sa malle est pleine à bloc ‘d’environs à saisir’ entre les parenthèses livrées en segment sexuel acclimaté au maryland où s’ébroue l’otarie du sang.
S’enfonce profondément dans la surface aux jambes de clairon et se penche sur sa lessive lexicale dont la pointe sèche ameute les dauphins qui cousent le flot et l’écume à l’enclume
et la Ruade Majuscule d’Hokusai à l’immanence obtuse du rhinocéros gravé par Albrecht Dürer.
La prière devant un poisson rouge enrhumé
Pingouins et ours polaires sur l’étagère en perdition dans les journaux. Sur les écrans qui présentent leurs dernières collections d’été verres fumés et une tache vermillon sur le devant de la robe exhibée qui est l’information qu’ils appellent un défilé de mode. Aussi le ciel caverneux et hémiplégique assiste à ces trémoussements de popotins grands crus.
Un froid perpétuel comme de Chaux-sous-Cendre du récit de Leopoldo alias Clarin évoque bien ce temps de cette toux des âmes.
Quand on ouvre ce temps on y trouve un pépin comme on suit un enterrement par temps de pluie avec celui de la sardine en têteenterrement résumant bien le temps de la pêche de moins en moins évangélique pour le monde-poète et celui du grand Pan.
Où les peaux mortes de la mort sculptent les équateurs artistiques peintures sculptures musiques danses l’éternel maintenant de l’éternel Adam le milliardaire en faillite de sir thomas Browne renie la chute et cette idiote métaphore.
Pingouins et glaciers comme une seule tige celui du larynx d’une rose trémière est le rêve de tous la seule religion valable non pas celle des Anytos et autres Meletos intègres qui dévorent leur coq à la sauce tartare.
Réflexions après la mort de la petite chienne de l’écrivain à Rosalie Un zoo à chaque doigt. Chaque animal éprouve les contradictions à partir de leur cage et de leur inconfort comme de n’être pas à la merci d’autres prédateurs que leur gardien qui se dit leur soigneur (on en a vu pleurer une seringue aux doigts). Le domaine des paons est dans l’abécédaire et son acupuncture avec sa connaissance de la thérapie hiéroglyphique ancienne du plexus solaire pratiquée à même le vocabulaire et que les perroquets absorbent et qui est leur perchoir shakespearien.
Le cou des impalas et des cigognes tord celui de l’époque et du concept limite albinos de croyance aux yeux morts d’axolotl.
Un zoo à chaque doigt comme Plutarque ou un cornac occidental qui conduit ses éléphants bottés d’égouts parmi ses fiches son velcro de marche ses carlingues de pas flamands roses étend ses peaux réduites à une seule ligne qui dort la tête enfouie dans les criques de sa queue dormante et éveillée dans la beauté obscure du mot toison au suint ce motif de conquête et sa corne de brume dans le pantalon de ce vieil océan surfilé de requins que la mer absorbe comme on boit des doigts le niveau à bulle de son écriture et dont le larynx est un squale véloce aqueux et solitaire.
Poissons et calmars noient nos ongles pulpeux de mots de la méduse laissant faire vents et tempêtes sur le corps dans ses vagues ou les squales de ses baisers-fusées sans hospitalité ou comme le philosophe de la prose de Chang-Tseu se transformant en papillon ou en reflet ombreux de l’oiseau pong.
L’âme-faucon des égyptiens et le soupir d’un dieu le beugle d’un taureau la fourmi tibétaine hantent tous les poèmes qui deviennent proses et font entrer Thomas d’Aquin sans prosélytisme au Mouton blanc.
Les friandises sont pour les vieux en pantalon
La salopette de la mer arrive aux genoux ceux du sable et des galets les baigneuses ont l’air de jumelles et autour des hanches les connils d’une petite vapeur entrainante et cet envol d’orteils au ras de la brulure.
C’est toujours un suicide de voir les falaises et de voir les chevilles vives des enfants qui sont une plage à son commencement et un dauphin avant que les dauphins existent ;
ils sont la découverte annoncée par Sénèque et la langue de Khlebnikov avant la lettre et l’invention future des futaies et nous un livre inachevé un pet de nonne et donc un petit dieu sonore.
Laisse-toi envahir par le flot de la mort qui clame ses chouchous en short sur son rivage où les raisons grésillent dans leur barbecue l’institut médicolégal du langage où les choses sont autopsiées par leurs poètes en blouses incolores.
Où la mer se retire comme une voleuse, il reste une savate sur l’os du rivage, celle de Thamyras aveuglé par les muses, pour avoir gobé l’huitre de la tempête et le couteau sacrificiel de la parole et le mot cormoran.
Et ce sera pour nous ce moi qu’on se réserve à la vue des enfants ces énormes monuments qui sourient aux vents d’Ouest ignorant le silence effrayant des possibles qui pourraient un jour remplacer les baleines et les grands cachalots.
Après une visite à Lascaux
Nos bisons nous saluent et nos animaux à visages promus par le relief du temps nous glissent la sagaie de l’instant dans les yeux et sabotent de charbon le vitrail que nous sommes.
La faim et la soif ont des pigments de fête où nous sommes dans cet enclos proies et parois les mamelles du roc alimentent ses vaches et font naître la main que nous suivons des yeux et qui est notre main.
Puis c’est la cloison mère l’épi du ventral regard de l’homme-rêve sarclant le réel la corne indélébile traversant les astres et le brame impoli de nos activités par de là les métamorphoses du présent.
Hache et chandelle et graisse et l’os comme une étoile acérée dans l’épaule-lactée du cheval galopant fixement son point d’éternité devant nos pas freinés par le profond velcro de la sidération.
En plein vol front à front s’empiègent les ramures emprisonnent la graine en de talées foulées de signes dans la pierre que nous devançons statufiés de beauté.
Bêtes sur deux pattes, exprimant désir de voir !
Les crocodiles ont les yeux verts et les bouteilles en verre du jour sont de la même écœurante couleur que les arbres du parc zoologique où les enfants et les infirmes qui occupent les emplacements privilégiés du parking fixent les barreaux magiques des cages et se penchent sur la fosse aux ours et le bassin des grands sauriens dans leur sommeil politicien -« on dirait des troncs d’arbres » dit un garçonnet médusé aux yeux d’un vert stagnant comme l’eau des grenouilles et le cul des babouins.
La poussière s’allie à l’odeur mélangée des cages qui sont des zèbres ou des tigres ou certaines idées ou du papier réglé où se posent nos merles avec nos hirondelles ou nos draps lessivés avec l’amour qu’ils recouvraient et que l’on fait sécher comme étendards ou blancs moutons bêlant à des bergers nouveaux menant de grands troupeaux muets (et incertains) qui broutent les paroles et contre lesquels les neiges font rugir la terrible blancheur des ours de leurs flocons polaires ou de leurs livres à venir ou jamais comme on cherche un bestiau caché dans son abri marqué sur l’étiquette : petit lémurien « maki lémur catta ».
Les trompes d’éléphants font naitre des enfants qui voient les éléphants comme un gros appendice à cet animal long tout en tuyauterie comme le font certains poètes qui estiment nous montrer la chose en nous montrant le mot sur quatre pattes tout comme le dromadaire ou le chameau (en se trompant de nom et donc de nombre de cyphoses*) assoiffant le désert.
Celui qui rêva d’une page de sable et de sang rêve de ne pas s’éveiller
Toute cette matinée de dorades qui ressemble à une dérobade après la nuit passée. Un accroc dans le filet vivant. Et des échafaudages aussi suspicieux que le renard des sables et la main qui écrit.
Dans l’entrepôt des vagues les mailles vicieuses dorlotent les doigts des poissonniers qui sentent l’odeur sans rivage.
Ils vont à la criée en écaillant les mots se biseautant de femmes qui ouvrent douceâtres leurs oursins violets comme s’éventre l’œil en vigie des marins.
Tous ces écarts de mer éventent leurs embruns et diaprent le sol byzantin d’un poème apparu sur l’éclair gluant d’une algue nue plus miracle qu’oiseau un varech échoué des rivages d’Hadès.
Le ciel offre l’obole de son vain dédain à ces activités secrètes sous les draps des astres sans pudeur ni lois qui les concernent.
Le poulpe albinos du sublime est mangeable péché comme en songe. Un rêve de marché aux poissons et au sexe marmot frétillant comme un brillant turbot.
Des enfants se touchaient le fond de la mer dans leurs poches mouillées par la queue des sirènes en regardant les mains ensanglantées de joie des femmes et des hommes les lames rougies par la tripe du congre dans l’œil rond duquel pivotait le congrès dévergondé des mouettes.
L’homme à la respiration difficile
Carlingues savoureuses des mots entendus pas de monde sans la chair pas de ciel que des livres aux reliures qui sont les lèvres les volets le souffle suspendu comme un pont c’est celui du comme et la gorgone d’un visage en arrêt ou aux arrêts entre ses deux poignets rôdant parmi les rousseurs saltimbanques des rues nuages retardés par les lents chemisiers qui vont vers l’autre bout du monde sa sueur quand elle se dévêt elle est plus nue d’une ombre et danse sur le pain le vin et les fusils de sept lieues de sa souple colonne vertébrale dehors est blanc comme un orage une expérience la charpie fondamentale de l’amour blessant sa bouche est une fleur battue par sa parole le goulot de pensée d’où sort l’encrier-fouet musical de ses cheveux sur la langue dont elle joue de l’Ecclésiaste avec les doigts bagués de nuit et de saccage et de feux turbulents elle est ce qui s’affiche dans l’inassouvi sans rire d’une vie où s’éteint l’impossible.
Le vent est-il toujours dans cette porte ?
Le short de l’horizon et les cuisses de l’âme font monter le cou de girafe du hasard au dessus du désert en pot sur le balcon et le parfum d’amours révolues qui s’éveille
passe le tournant. La rue mange la ville et les murs aux galops ont les souliers percés. Les amoureux sont deux à deux des serpentins et voyagent dans les vitrines sans filet
et quelquefois y tombent parmi les objets et les étoiles peintes. Le bruit des moteurs casse les verres pleins et remplit les vides et les salles de bain rêvant leurs Andromède.
La ville est en retard d’une ville nouvelle à même le manchon d’un hivernal midi un poème occasionnel comme un breakfast ou le Prothalamion du ruisseau de Spenser.
Nous ne sommes pas saint nous sommes vendredi dans la phrase d’un froid pavé de voies malsaines et de pas insensibles à l’instant foulé quand devant soi le monde a les cheveux bouclés
et les hanches plus pleines que le pentateuque. |
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