Où est-elle cette poésie du premier regard
que le printemps me promettait
sans ménager ses effets de manche
C’est l’hiver que devrait porter la jeunesse
comme habit de poète
mais l’hiver on est déjà mort
et l’automne ne porte pas de fruits
Nous mourrions alors en été
en plein soleil de la parole
et l’automne emporterait nos cadavres
loin de l’hiver et de ses créations
Mais c’est le printemps
qui va le mieux à la jeunesse
Ainsi l’été nous déçoit
et l’automne n’est qu’un spectacle
celui de l’envers de la déception
Le premier regard est printanier
et l’hiver s’en fout
lui qui ne pense qu’à créer pour créer
alors que nous sommes faits pour vivre