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Article publié le 18 octobre 2015. oOo Enfin Elsie vint.
Et je chantais :
Ils reprirent tous en chœur :
Elle rougit.
Lavatory vola les fleurs de la direction et les offrit à Elsie après en avoir recomposé le bouquet.
Elle rougit encore.
Seules dans la chambre, nous respirâmes l’odeur de Lavatory. Heureusement, le soleil était au rendez-vous et nous pûmes ouvrir la fenêtre sans faire entrer le froid.
« On t’entend chanter de l’autre côté ! me dit Lavatory après. — Je n’ai pas mesuré à quel point je regrette de ne pas avoir les moyens de me suicider ! » On s’est couché sur cette réflexion.
Le lendemain matin, je suis bien. Lavatory pète un bon coup et ouvre la fenêtre.
« On va être les derniers si on n’arrive pas avant les autres ! » crie Lavatory dans l’escalier sans angle aigu. Il roule sur la moquette.
« Ça m’étonnerait qu’on te laisse tuer quelqu’un, » dit-il une fois rétabli sur ses deux solides jambes.
On arrive les derniers, mais par un effet inattendu du système, on est servi les premiers. On va passer une bonne et longue journée à se chamailler sur des points de détails sans même avoir une vue d’ensemble de la question soulevée.
On n’oublie pas de manger.
« Tu es vraiment si seul que ça ? »
Heureusement, je n’avais pas perdu ma faculté de me laisser fasciner par les discrets à-côtés de l’évidence.
« J’en connais de plus fous, dit Lavatory. Et ils le sont depuis plus longtemps. Ce qui laisse présager de leur avenir. Tandis que toi… »
Douceur du rien. Des feuilles mortes me tombaient dessus. Une joyeuse façon de disparaître. Lavatory, que la question amusait follement, en ajouta de pleines brassées. Je disparus.
Il fut le premier à répondre à la question : « Mais où est-il passé ? — Comme s’il me disait tout ! »
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