En juillet 2002, Thierry Théolier fonde le Syndicat du Hype, dont l’objectif est d’infiltrer les soirées « hype » et les open bars (« O.B. »), et parfois d’y produire un certain bordel, cherchant à court-circuiter par une méga-cuite générale un système basé sur l’envie, la séparation, la rétention et l’exclusion.
THTH porte son action sur deux terrains : le territoire de P.A.R.I.S., où il multiplie les incrustes et apparitions, et la toile de l’Internet où il crée une nébuleuse tentaculaire de sites, blogs et mailing listes (dont le site des Casseurs2hype et le Blackblog). Programme de hack culturel intuitif et libérateur, le SDH prend tout son sens dans cette interaction entre le Web et la topographie parisienne, qu’il appelle à se réapproprier.
Plus qu’un mouvement festif, au-delà de son aile open-bariste, le SDH est un mouvement poétique, à la jonction de l’imaginaire et du communautaire, une œuvre collective interactive proliférante d’écritures et d’images, rendue possible par la technologie Internet. Et il a l’immense avantage sur ceux qui l’ont précédé d’être immédiatement opératoire.
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