Vertiges

Au fond d’un bar

Elle était là

séraphique aux cheveux de vent
dans un coin d’ombre marine
jouant

Sous des lueurs de spots

Timide

Puis

De sourires en regards

J’ai embrassé sa bouche d’alcool et de fantaisie

Le soir
comme morts de faim
nous avons
jusqu’a l’aurore aux yeux rougeâtres
pleine de mémoire d’ange et de « putain »
montrés nos secrets

On a sourit et pleuré
à notre expérience
Primitifs, témoins

de la force de la vie

va et vient au centre de l’alerte

puis plus de sens interdits

nous chavirions en fantasmes

nos mains sur la soie

nos langues sur le ventre

nos bouches captives et libres

une colossale « débauche » « d’enfants »

passant d’une ombre à une ombre

nos fesses alunaient

nous n’avons pas contenu le cri

notre passion

nos rêves de chaire

nos sirops géniteurs de lumière

maudite des puritains

Notre monde était là

Dans notre solitude à deux

A croire à demain

Dans cette nuit destinée à l’insomnie