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![]() oOo Mon cher Sidulé,
Avec un peu de chance ces quelques mots franchiront la barrière de la censure des monstres sangsues du petit peuple. Ma fuite dans le désert est due à mon incompréhension ; alors ici je peux crier, hurler, comme d’habitude personne ne m’écoutera, cela ne servira toujours à rien mais au moins je n’emmerderai pas les voisins. Lassé qu’il n’y ait plus de rond point, tous remplacés peu à peu par des ilots directionnels végétalisés. Fatigué de demander ne serait-ce que stricte nécessaire pour tout un chacun à des politiciens sourds devenus aujourd’hui des irresponsables malentendants. Exaspéré de devoir aider des aveugles pour traverser une rue sachant qu’ils ne sont plus que des non-voyants. Humilié de voir des hommes et des femmes handicapés se débattre dans des structures totalement inadaptées et laissés au simple rang de personnes à mobilité réduite. Furieux de devoir subir les inepties d’un tas de grands Kongs désormais baptisés Enarques, pardon enlevons la majuscule, ils ne la valent pas, énarques. Ces prétentieux là ne sont que des déshumaniseurs. La rage de voir qu’un nabot à la volonté impératrice d’autrefois (ou à celle d’un führer plus récemment chez nos proches voisins de l’Est) est de nos jours remplacé par un homme de petite taille aux hautes talonnettes ; et… qu’il montre un désir si peu dissimulé de retenter ces tristes expériences. Il faut hélas que nous nous quittions, les grains de sable qui m’entourent en abondance lisent mes pensées et paraissent vouloir se battre entre eux. Ils veulent sans doute revendiquer le droit d’être aussi idiots que les hommes. Bien à toi Sidulé et à ta grande famille de fous. Tous ces poètes, chanteurs, musiciens, peintres, sculpteurs et autres artistes pourraient s’échapper comme moi. Mais quelle tristesse si vous laissiez les bougres à leur pôôvre sort. Restez, s’il vous plait, le monde ne tournerait plus rond sans vous.
Henri Lane. |
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