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De la confession
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 Article publié le 17 octobre 2006.

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Si j’ai où décharger mes bagages, pourquoi ne les porterais-je pas ? 

La confession, semblerait-il, est un acte par lequel un individu déclare ou avoue ses péchés. Quoi de plus normal pour un homme que de faire une introspection et, mû par scrupule, se décider d’avouer ce qu’il a fait de mal ! Il serait à parier que si un individu le fait d’une franche conviction, il ne reprendrait plus cet acte dont il a trouvé indécent et négatif. Ce sur quoi l’on ne saurait parier c’est l’attitude de ces genres de personnes qui vont au confessionnal par complaisance ou par conformisme, confortés par le fait qu’on ne va pas au confessionnal pour réparer les préjudices causés, et que par contre on ne perd rien en y allant dire des choses, sans conviction. Je mettrais mon ongle à couper, que ce genre de personnes n’accepteraient guère d’aller au confessionnal, si on y allait pour réparer les préjudices causés aux autres. Il se pourrait qu’au confessionnal, après audition, les illustres « déchargeurs des fameux bagages » exécutent juste le rituel de la confession qui consiste en ceci : « Au nom de --- je te pardonne. Va et ne recommence plus. » Mauvais entendeur quiconque croirait que je suis contre la confession, contre ceux qui confessent ou contre ceux qui se confessent. Je ne connais que deux types de préjudices qui sont voués à l’irréparable : La mauvaise parole et l’assassinat. De par le fait que ces deux préjudices sont irréparables, une telle ordonnance invitant à ne plus recommencer est, à défaut d’être bien, tout au moins convenable. Je ne trouve pas en l’écrivain une ingérence de penser et de dire que, même pour des préjudices causés par la malhonnêteté matérielle ou financière l’on se contente et reste quitte, du simple fait de dire « Au nom de --- je te pardonne. Va et ne recommence plus » ! Dans ce cas d’espèce, puisque la réparation est pas possible, l’invitation à la réparation du préjudice serait salutaire pour la victime et pour le malhonnête scrupuleux qui n’aurait que trop porté ceci dans le cœur. Si tel était le cas, il se constaterait le même engouement pour des gens qui vont au confessionnal, poussés par une volonté intime, et le manque d’engouement pour ces gens qui ne vont au confessionnal que par conformisme. De telle personnes n’ont ni scrupule ni regret des préjudices causés aux autres, et le refont dès qu’ils ressortent du confessionnal. Ceci me rappelle l’attitude de la POULE. Lorsque la poule finit de picorer quelque graine, elle essuie le bec au sol, jurant d’être rassasiée et de ne plus recommencer. Seulement, quelques pas et revoilà notre chère poule en train de picorer ! 

Décharger un bagage tout en laissant le coussin sur la tête, ce serait pour reporter de nouveaux bagages.

 

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