Auteur d’un Maurice Blanchot
et la fin du mythe (<punmonde.com/maurice_blanchot.htm - Presses
Universitaires du Nouveau Monde, New Orleans, 2003). Enseigne la
littérature française à l’Université de l’Arizona. Auteur de Fables.
Traductrice de l’écrivain américain W. S. Merwin. "Dans ma dernière vie,
pour ainsi dire, je venais de l’un des pays de l’Est, de l’Europe de l’Est, je
veux dire, et je passais pour un escroc de génie. Génie, parce que je parlais
douze langues, et celles que je ne parlais pas, je pouvais les imiter avec une
aisance propre à quelques élus parmi lesquels je comptais, et qui finissait
toujours par convaincre mes naïfs interlocuteurs d’une maîtrise fictive ; mais
"escroc", pourquoi ? [...] Cette épithète d’escroc que les gens que
je fréquente attachent à mon nom, n’a jamais été de mon goût. Que quelqu’un
refuse de participer aux voies standardisées de l’échange, qu’il s’empare de
l’objet désiré sans accepter de traiter cet objet en marchandise -en payant
pour sa valeur ainsi désacralisée-, et la société le traite du coup de
voleur ou pire, d’escroc ! Moi, je respecte l’objet, c’est pour ça que je le
vole." (Extrait de "respiro.org/Issue13/Fiction/fiction_hurezan.htm - L’éternel
adolescent"). |