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Revue en ligne

mardi 16 avril 2024

Revue d'art et de littérature, musique
Directeur: Patrick CINTAS

Comme le disait un critique chinois, il y a plusieurs siècles, « le peuple fait la critique d'une peinture avec l'oreille ». C'est à ce manque de goût personnel et de jugement original que nous devons les horreurs pseudo-classiques qui nous accueillent aujourd'hui, de quelque côté que l'on se tourne.
Une autre erreur, non moins communément répandue, c'est de confondre l'art avec l'archéologie. La vénération née de l'antiquité est un des traits les plus nobles du caractère humain et il serait à souhaiter qu'elle fût encore plus répandue qu'elle ne l'est. Les vieux maîtres ont le droit d'être honorés pour avoir ouvert la voie au progrès futur et le seul fait qu'ils aient traversé intacts des siècles de critique et qu'ils nous arrivent encore couverts de gloire, commande le respect. Mais ce serait folie en vérité de n'évaluer leurs efforts que d'après leur âge. Cependant nous laissons à notre sympathie historique la direction de notre discernement esthétique. Nous offrons les fleurs de notre approbation à l'artiste quand il est tranquillement étendu dans son tombeau. Le dix-neuvième siècle qui a engendré la théorie de l'évolution a, malgré cela, créé en nous l'habitude de perdre de vue l'individu dans l'espèce. Un collectionneur se soucie surtout d'acquérir des spécimens d'une école ou d'une époque et oublie qu'un seul chef-d'œuvre nous touche davantage que quelque quantité que ce soit de productions médiocres d'une époque ou d'une école donnée. Nous classifions trop et ne jouissons pas assez. Le fait d'avoir abandonné la méthode de présentation esthétique des oeuvres d'art pour la prétendue méthode de présentation scientifique â causé la mort de bien des musées.
Enfin, les droits de l'art contemporain ne peuvent être ignorés dans aucun plan vivant de la vie. L'art aujourd'hui est celui qui nous appartient réellement ; il est notre propre reflet. Le condamner, c'est nous condamner nous-mêmes. L'on prétend couramment que l'époque présente ne possède aucun art : à qui donc en incombe la responsabilité ? N'est-ce pas une honte que, malgré toutes nos rapsodies sur les anciens, nous soyons si peu attentifs à nos propres possibilités ? Il y a, cependant, des artistes qui luttent, des âmes fatiguées qui s'épuisent dans l'ombre d'un dédain glacé.
Dans un siècle fixé sur son propre centre comme le nôtre, quelles inspirations leur offrons-nous ?
Okakura Kakuzo - Le livre du Thé - Éditions Dervy-Livres.

Ce mois-ci

 Articles récemment publiés.
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Numéro double du RAL,Mag (250 pages couleur).

 

Abonnement (mai, novembre [nº double], février) : 60 euros.
Le numéro : 15 euros (mai et février) - 30 euros (novembre).
Port inclus en France métropolitaine.
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Le chasseur abstrait
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12 rue du docteur Jean Sérié
09270 Mazères
Sommaire nº 2-3

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Les textes et images publiés dans le RAL,Mag pourront être mis en ligne à la demande de l’auteur (bon pour Google, par exemple).
Pour la musique et autres enregistrements, un CD ou un DVD pourra être joint à la revue.
Notez que le nº 4 de février 2010 sera en grande partie consacré à la musique, à la vidéo et à la lecture.

 

En janvier, le nº 58.

avec la version "papier" du sommaire.

Format 20x25 cm - 154 pages.
avec 16 illustrations couleur pleine page.

Dos carré collé.
Prix : 15 euros.
Port inclus en France métropolitaine.
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Et il en sera ainsi chaque trimestre (janvier, avril, juillet, octobre)

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Sans oublier le chantier des
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--------Ce mois-ci: RAL,Mag nº 2-3.
8. Les outils de publication et de communication.
9. Salle de Presse.
10. Le mois prochain.

 

 

 

Édito
Patrick Cintas
Proposez votre édito à la rédaction.
Les poètes
et l’économie du livre

La première des fonctions sociales de l’écrivain est aussi peu sociale que possible mais ne s’annonce pas seule au portillon : le poète facteur économique n’est pas qu’un moyen d’amasser significativement de l’argent. Cette fonction n’est que l’accompagnatrice ou la dérivée d’une des fonctions suivantes :

 le poète maître à penser, qui ne se rencontre plus guère qu’à l’extrême droite des activités politiques ; au lieu de renvoyer les balles au fronton, il vise les esprits qui, par leur comportement social, ont inspiré sa logorrhée ; Céline est bien sûr le modèle mais on ne néglige jamais de lorgner un peu sur des oeuvres aussi falotes que celle de Drieu car l’idée du beau style, en comparaison avec le style des beaux draps, demeure un souci constant chez ces amateurs du texte emprunté mais pas rendu.

 Le poète éducateur ne dépasse que rarement les limites d’une prosodie malherbienne simplifiée (à cause de l’élision notamment) ; mais il peut choisir de s’exprimer dans une prose si proche de ses chalands qu’on a l’impression qu’il s’y connaît en petits détails importants de la vie quotidienne ; plus psychologue que bouche d’or, à l’instar des camelots de ses décors, il provoque les adhésions au lieu de s’en prendre à l’esprit immobile de ses lecteurs ; il passe comme les sucres d’orge, en couleur et sur la langue des petites filles curieuses.

 Le poète commentateur, hérité de cette pratique religieuse qui consiste à s’interposer entre le texte sacré et le croyant, pratique érigé en science et qui possède ses universités, ne s’éloigne jamais trop de la chanson mais il sait quelquefois donner de la fable à son auditoire perché comme les oiseaux des arbres et des fils ; sans les médias, dont il abuse en technicien de l’apparence, il n’est plus rien ; par contre, sans sa poésie, il demeure ce qu’il est : un charlatan de la pire espèce, un agitateur de fond de bouteille où la substance continue hélas une existence quiète si on en juge par l’entretien de ses palais.

 Le poète chercheur ne trouve pas ; le contraire nous eût étonné ; s’il s’en excuse, c’est pour donner une idée de la profondeur de son génie et des matières où il baigne comme les huîtres dans un ballet de sperme compliqué de jeux d’algues et d’effets d’optique ; il est impossible de le critiquer en commençant par sa connaissance des lieux littéraires tant il est, comme aurait dit Cézanne, couillard en la matière ; par contre, ses analogies tombent à l’eau sitôt qu’on les a remontées comme les seiches prises à cette espèce de miroir aux alouettes faits de fils de couleurs qui constituent le meilleur des attrape-nigauds.

 Le poète assassin n’est souvent qu’un jeu de l’imagination avec des sensations qu’une partie infime de la population serait en mesure de traduire en mots si elle possédait seulement un dixième du vocabulaire minimum nécessaire à un commencement de texte ; les poètes assassins sont presque aussi rare que les assassins ; il eût existé des poètes voleurs, le côté criminel de la poésie en eût été augmenté considérablement ; mais le plagiat n’est pas un vol, pas vraiment.

 Le poète suicidaire, s’il tarde à entrer en action, se soumet immanquablement aux règles élémentaires du drame : il rate ses effets ; on n’évoque rarement le suicide raté dans ce sens ; le poète suicidaire est jeune ou, s’il a pris un peu de temps, il souffrait d’impuissance sexuelle ou des conséquences de l’inceste, selon le sexe.

 Le poète rebelle est comme les bijoux ; des vrais, des faux, des imitations ; il respire comme on sait mieux mentir à nos enfants qui, sans le savoir, veulent lui ressembler ; la révolte ne détruit pas ; elle est un signe ; aussi, le rebelle marche sur un chemin de croix ; la plupart du temps, il ne se passe rien mais gare aux interrogatoires de police !

 Le poète exemplaire, ou exemple de poète, est mort ; sa fonction, par le caractère posthume de son inconnue, est difficile à exprimer ; mais toutes ces conversations de salon où l’on dispute du compendium littéraire national ont une fin ; ceux qui disparaissent ne reviennent plus nous hanter ; une espèce de droit naturel s’installe entre les hommes chargés de ce redoutable labeur ; ne souhaitons à personne de s’épuiser de cette triste façon d’exister.

 Et pour finir, nous avons le poète objet d’admiration ; il n’existe pas ; je l’invente pour combler le vide laissé par les classiques dans notre société où les choses ont une place et les places des défenseurs obtus ; ni compilation, ni compromis, il serait à la poésie ce que les roses sont à la fraîcheur depuis qu’on en parle mieux qu’avant ; il ne remplacerait pas non plus les succédanés au bonheur ; il ne mettrait personne d’accord ; admiré par principe, un peu comme on admire la pluie derrière la fenêtre de nos durs moments, il ne serait pas l’étranger qui, non content de traverser son jugement, s’exprime dans le passé composé de ceux qui survivent à leur destruction ; objet non pas de culte mais des sens ; on jouerait ses partitions sur les pianos enfin disponibles du père Castel ; il aurait de quoi manger et de quoi ne pas avoir froid ni trop chaud ; il serait aimé secrètement ; ses enfants grandiraient dans la forêt de sa qasida ; ses livres se vendraient avec les fruits de la terre ; il me ressemblerait mais en plus chanceux ; on hésiterait à lui confier la pièce des paris ou les dés du coup à tirer avant de rentrer dans son chez soi ; admiré de la tête au pied, il serait pénétrable comme une fille des rues ; il rendrait un cent pour un mille car il faut bien lui donner les moyens de progresser dans la jouissance de l’argent que personne n’a inventé comme la roue ; portrait à achever pour amuser les secondes de malheur et d’angoisse.

Patrick Cintas
Extrait de mon discours de réception à l’académie française in Mon siège de Robbe-grillet.

News
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Les grands maîtres de l'Orient comme de l'Occident n'ont jamais négligé l'importance de la suggestion pour mettre le spectateur en confiance. Qui peut contempler un chef-d'oeuvre sans être épouvanté de l'immensité de pensée qu'il offre à nos regards ? Il n'est pas de chefs-d'oeuvre qui ne soient familiers et sympathiques. Combien sont froides, au contraire, les productions courantes de l'heure actuelle ! Ici, l'épanchement chaleureux d'un coeur d'homme ; là, rien de plus qu'un geste formaliste. Esclaves de la technique, les modernes s'élèvent rarement au-dessus d'eux-mêmes. Comme les musiciens qui essayaient vainement de faire vibrer la harpe de Lungmen, ils ne chantent qu'eux-mêmes. Il se peut que leurs oeuvres soient plus proches de la science ; elles sont sûrement plus éloignées de l'humanité. Il existe un vieux dicton japonais d'après lequel une femme ne peut aimer un homme vraiment vaniteux, car il n'y a pas dans son coeur de fissure par où l'amour puisse pénétrer et le remplir. La vanité en art est également fatale à la sympathie, soit de la part de l'artiste soit de la part du public.
Okakura Kakuzo - Le livre du Thé - Éditions Dervy-Livres.

Le point sur Gilbert Bourson

Le travail éditorial, il n’y a que ça. Publier des livres est si facile aujourd’hui que c’est rarement un métier qu’on exerce. Mais dès qu’il s’agit de mettre en place une oeuvre, d’y réfléchir pour lui donner des ailes, de chercher obstinément à en proposer l’inévitable complexité, alors c’est un métier qu’on est en train d’exercer, et non pas un commerce, sauf dans le bon sens du terme.

Des livres, des Cahiers, des revues, des espaces de l’Internet, c’est exactement ce que réclame le poète car, Mesdames et Messieurs, le livre de poésie est de moins en moins lu. Et pourtant, on en publie de plus en plus. Il faut alors fouiller et on trouve rarement. J’ai rencontré Gilbert Bourson au Salon du livre de Paris en 2008. Il était poussé par le généreux James Noël à me proposer le manuscrit inviolé de Joie rouge

la joie c’est tout le pavé du corps
lancé dans la vitrine de la viequi retombe 
en laissant la cassure affirmée d’une étoile
en forme d’étreinte
qui dit je vois rouge
et revient se poser
sur le licol du souffle frappé de paroles
au galop de ton ombre.

Depuis, nous avons beaucoup parlé, sans épuiser toutefois un sujet à caution : la poésie et sa nécessaire "mise sur le marché". Voilà le résultat d’un an et demi de réflexion. Doux travail ! Longue impatience ! Et encore !

L’amour des perdrix par Gilbert Bourson— Ma préoccupation est de faire advenir, du monde qui m’entoure, du visible qui me requiert, l’inattendu, les intrigues du dire et du voir. L’écriture épie, éperonne les paysages, les situations, jusqu’à ce qu’ils se cabrent, et soulève le terreau de la langue avec lequel le paysage se transforme en « mes propriétés » comme dit Henri Michaux, en contrées où habiter l’instant. Chaque poème est une image de pensée. La poésie pour moi est recherche du plus de réalité possible, une intrusion dans l’intervalle entre le monde et moi où se révèle l’étrangeté de notre rapport aux choses et notre appréhension du réel. La forme poétique ne dépend pas chez moi d’un quelconque à-priori esthétique, elle naît d’une nécessité ontologique de s’approprier le contenu qui fait fond du contenant. Quand j’ai écrit un poème, j’aime qu’il me surprenne au point de me paraître étranger, à la fois plus savant et plus intelligent que moi, traversé qu’il est des échos du passé et de tout ce qui me constitue comme sujet, à la fois singulier et pluriel. J’aime cette idée du poème comme carrefour du monde, de la culture et d’une subjectivité constituée de tout ça. Je me situe, si l’on veut, du côté de la phénoménologie, celle de Merleau-Ponty (Le visible et l’invisible, La prose du monde…) plutôt que celle de Heidegger.

Suite

Préface de Pascal Leray à JOIE ROUGE— Ce livre est le lieu d’un trafic sans intermédiaire et aux multiples flux. Nous entrons dans l’espace alvéolaire de la réalité, espace que décrit merveilleusement Valérie Constantin dans sa réponse à Gilbert Bourson, à partir du poème lui-même, qu’elle détourne à son compte. La lettre devenue matière du dessin, l’artiste explore les densités à l’intérieur d’un espace doublement articulé par le poème, rend des bribes, des commencements du texte qu’elle enveloppe, décrit la partition d’un orchestre inouï. C’est un dialogue venimeux qu’avec Gilbert Bourson elle livre. Il prolonge et développe une démarche dont le lecteur du Chasseur abstrait a pu apprécier d’autres brûlants points d’impact – des collaborations avec Robert Vitton et Marta Cywinska au Paillasson de vie, oeuvre multimédia réalisée avec Jean-Claude Cintas et Patrick Cintas (texte et musique). C’est dans l’acception pleine du mot qu’il faut voir ce livre comme un livre d’artiste.[...]

Suite

Préface de Pascal Boulanger à CONGRÈS — Où sommes-nous, sur quelle scène, dans quelle reprise et dans quelle outrance ? Quel univers de profusion se déploie sous nos yeux, quel Congrès, autrement dit, quelle union/désunion de la langue amoureuse, quelle rencontre possible/impossible avec le monde se lancent sur la page ?

L’écrivain comme l’amoureux, impatiente ses doigts sur l’agrafe d’une description : celle de son désir écrit Gilbert Bourson. Et en effet, à condition de surmonter le nihil du nihilisme, tout fait monde.

D’ailleurs, les vieilles coulisses du théâtre du monde peuvent bien rester les mêmes, il suffit alors de se réveiller de la comédie humaine et de son mortel ennui pour que l’existence, penchée sur le signe, ne soit plus saturée et close. Il suffit de s’arracher au destin tel qu’il s’impose et cette sortie s’inaugure à partir de l’autre –le visage de l’autre– visible et invisible sous son voile ou son masque.[...]

Suite

Chronique de Brigitte Donat pour VOIERIES ET AUTRES CIELS (in Revue Europe)— Le poète Gilbert Bourson choisit comme épigraphe à son recueil Voieries et autres ciels une vue d’Hegel : Seule la ville moderne offre à l’esprit le terrain où il peut prendre conscience de lui-même.

Terrain d’exception où s’exerce une investigation tant visionnaire que langagière, la ville que capte le poème réfléchit un sujet en abîme. L’effet de miroir les découvre tous deux labiles, indissociables d’une matérialité mouvante qui ne cesse de muter. La ville pavoise de tous ses divorces – les filles / (…) vont cependant / A des séparations, à d’autres catalogues / S’enfuturiser dans un confort nouveau.

Les images urbaines se diffractent, se télescopent, recomposant sans cesse de nouveaux fragments. Le détail souvent outré bouscule tout équilibre, le bégaiement, le déhanchement, tout particulièrement ont l’apanage de produire l’épiphanie : La fillette à bicyclette rase le chantier, en déhanchant les épiphanes de ses reins / Surgit l’éblouissante débâcle du sang / La bègue nudité réinventée du ciel. Parfois, c’est une fracture dans l’épaisseur du réel, La rue des écoles déhanchée de toi / Boîte comme un Jacob.

Perdre pied cependant perd de sa gravité, au contraire il est la condition de nous tenir dans l’axe de la marche. L’important c’est que la langue partage avec le monde une exubérance de formes, de couleurs, d’émotions, de mouvements, qui l’arrache à son indistinction.

Mimant la crue, la poésie déborde d’écarts, Et comble de pétales, coups de hache, abîme, elle est le flot qui vient et ne signifie rien/ que d’être le flot même(…).

Cette prolifération de signes paradoxalement s’ordonne avec rigueur : la forme fixe du sonnet réalise la prouesse de resserrer les tensions, les contrastes que galvanise la ville pour aboutir à l’esthétique du tableau. Fenêtres en abîme sur la ville, Voieries et autres ciels affirment le chantier qui chante notre raison d’être / qui est d’imaginer ce monde enfin réel.[...]

Cliquez sur les couvertures pour lire un extrait.

À ce travail de publication et de commentaires, et pour compléter le travail éditorial entrepris par Le chasseur abstrait en faveur d’une reconnaissance définitive du travail de Gilbert Bourson dans et hors la Littérature, nous avons prévu dans l’immédiat

 de consacrer un Cahier de la RAL,M à ce créateur, poète et homme de théâtre (voir plus haut), pour servir de topographie et introduire le lecteur dans ce "monde" ;

 d’en présenter la précision dans le RAL,Mag nº2-3 que nous publions ce mois-ci (voir plus haut) : Gilbert Bourson a bien voulu nous confier le scénario complet de son Hérodiade, c’est-à-dire le travail effectué sur le texte de Mallarmé pour une représentation théâtrale qui eut lieu ; ces pages, étonnantes de perspicacité et d’innovation, révèlent un auteur croissant dans la littérature à la fois comme initiateur et comme créateur ; le tout présentant l’allure d’une graphisme tout entier extrait de la connaissance du théâtre :

 de poursuivre ce travail graphique et hypertextuel en donnant, dès le RAL,Mag nº 4 de février 2010, tout l’enregistrement de ce "Mallarmé" qui constitue, aux antipodes d’une simple archéologie toujours possible bien sûr, un des sommets de l’oeuvre de ce poète exigeant impossible à réduire à l’essentiel tant il est enclin à la discussion où et quand on le voudra.

Voilà les rendez-vous avec Gilbert Bourson.

Si l´on te compare à la perdrix, c´est
Pour ta royale embardée (l´occasion soufrée
Ébrouant la consécration d´un envol) ; une hémiole
De hauts talons, scande nu le ravin
Raffermissant l´asphalte (au sépia des balcons
Picorent les clichés rusés des opiacées
Lunules du couchant), résonne comme un lierre
Épicé de salut et de perdition ;

Bec de corne ou museau, tu mords à belles dents
Le pampre qui t´enserre ; tu te fais un nid
Du poids de la stupeur ; et moi je te regarde
Avant de disparaître en ta disparition
Parmi les effigies et les battements d´ailes
Où je te reconnais dans ce grumeau d´envol,
Ne laissant que l´icône mazoutée de temps
D´une renarde prise au miroir de sa proie
Qu´ébouriffe le piège (allumette qu´on jette,
Ou la lente bouffée avec son béguinage
De braise), l´écart où se brûlent mes doigts.

Congrès - page 9...

Chroniques
Évitons le dithyrambe propre aux Bosse-de-Page
et chroniquons ce qui mérite de l'être.
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Quelques chroniques dans les jours qui viennent à propos de Jean Orizet, Bernard Mazo, Gaston Massat, etc.


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Nouveautés

Parutions du mois:

 

La poésie d´Hanétha réveille en nous cette ardeur que nous avons perdue. Elle nous dit le monde dans une langue recomposée, modelée, bigarrée, réinventée, contestée, chamaillée et, somme toute, proche de ce qui nous manque aujourd´hui : la Parole tentaculaire. Un livre qui nous parlera longtemps. Parce qu´il s´agit d´une parole-projectile, celle d´Hanétha Vété-Congolo. - Alain Mabanckou.

Mot et Parole, voilà les termes clés qui président au geste générateur par lequel Hanétha obéit à l´impératif d´établir le lien qui l´installe dans le monde, qui lui permet de le saisir, de l´appréhender, de le nommer. Pour elle, le mot n´est pas seulement une suite de sons ayant un sens, mais il revêt une dimension fondamentalement « matricielle » où nous nous aventurons à découvrir une sorte d´identi ?cation bien féminine reliée à la capacité potentielle de toute femme à engendrer. - Laura López Morales.

Image de couverture : Pearls de Elise Ansel

Tantôt simple et familière, tantôt érudite et remplie d´allusions classiques, de ré-férences historiques, de proverbes, de chansons populaires traditionnelles, la poésie de Vété-Congolo, nourrie d´une vision intérieure, glisse sans heurts d´un registre à l´autre, et même d´une langue à l´autre. Lexique et images suivent le même modèle, passant de la nature au quotidien, du monde de tous les jours à la mythologie classique. Avec une aisance saisissante elle entremêle les langues, tissant ou plutôt, dirions-nous, « métissant » français, créole, anglais et espagnol. - Elizabeth (Betty) Wilson.

Extrait - Avoir et Etre

 

[ … ] Un cri à égorger l’aube retentit dans la nuit glacée. Max se tint coi, l’œil rivé sur le silence dé-sordonné qui s’en était suivi. La nuit frémissait, toute respiration dehors, peuplée d’êtres invisibles qui furetaient dans les décombres.
Il venait d’écrire de fort belles pages. Il était content, fatigué, exalté, et tremblant comme la lumière vacillante de sa lampe de fortune, une lampe à pétrole ra ?stolée à la hâte, quand il s’était agi d’avoir de la lumière pour écrire depuis les restrictions intervenues quelques jours après les premiers bombardements. La terre tremblait régulièrement la nuit, il entendait le siffement des bombes, l’impact sourd, lointain, mais puissant au point de faire trembler la maison, ce modeste pavillon entouré d’un jardinet hérité de ses parents. Il y avait trouvé refuge dès les premiers jours du conflit. On ne l’avait pas mobilisé. Une tuberculose insidieuse le tenait à distance. On n’avait pas voulu de lui.
[ … ]

La question du vivre ensemble, la question de la communauté, la question éthique ont une importance cruciale pour moi. Ces questions sont toutes portées par la question de l’écriture : que veut dire produire du sens et comment le rendre sensible ? Entre mathème et poème, il y a place, je crois, et c’est toute l’ambition de mes essais, pour une pensée rig-oureuse et aventureuse à la fois qui ne se referme jamais sur des réponses définitives. L’amour de la vérité et la vérité de l’amour, portés par la liberté : voilà qui pourrait être le centre de mon questionnement.

Extrait - A Voix Presque Nue

 

Poète aux îles multiples - Avec Les îles en accents aigus, Anderson Dovilas nous propose par la magie de ses images, la musicalité de ses vers, une complicité avec le perpétuel dédoublement des îles qui l´habitent et qu´il habite à son tour comme par réciprocité.

Le caractère insulaire de ce recueil n´échappera pas au lecteur, poésie où chacun est une île et chaque île une autre, poésie où les îles crèvent d´amour sans accent, sans acte de sang qui circonflexe le quotidien du poète, à aiguiser à bras ouverts des phrases en liquéfaction. - Fred Edson Lafortune, auteur de « En nulle autre » - Le chasseur abstrait éditeur

Extrait - Les îles en accent aigu

 

À paraître en décembre:

 

Je vis. Je meurs. Je meurs ! Je vis ! Que de vies ! Que de morts ! Des petites, des grandes, des lentes, des sûres… Je vis. Je meurs. Que d’envies, que d’humeurs ! Des vies, des morts rêvées… Pour trinquer, nous trinquons. Je lève le coude et le poing. Toujours les mêmes barriques, les mêmes barricades. A la Vie ! A la tienne ! A la mienne ! Quand la coupe est pleine, les débordements… La fameuse goutte ? Le vase de Soissons… Un soldat, un roi… Un vase d’argent cabossé, une caboche fendue… Une bonne soupe de clovisses ! Ta récitation ? Par cœur, m’man ! Mort, j’appelle de ta rigueur, Qui m’as ma maîtresse ravie, Et n’es pas encore assouvie Si tu ne me tiens en langueur : Onc puis n’eus force ni vigueur ; Mais que te nuisoit-elle en vie, Mort ? Deux étions et n’avions qu’un coeur ; S’il est mort, force est que dévie, Voire, ou que je vive sans vie Comme les images, par coeur, Mort ! François Villon. Dors, maintenant.

La vie sans la mort ? Je n’ose pas y songer. Ni fin ni cesse aux frais de la princesse… Je suis né avec les fers, dans les fers… On le tient par la crépine ! Je vins, je vis, je vaincs ! Je claque la porte du temple d’une vénus en cloque sans mes cliques, sans mes claques… Je décanille crâne et pieds nus. A la Mort ! A la mienne ! A la tienne ! Je suis mort avec les fers, dans les fers… On le tient par la barbichette ! Je laisse au moins offrant mon bonnet phrygien, mes grolles à bascule –attaches de corde, semelle d’olivier-, mon guenillon rapiécé par les cousettes d’un opéra buffa, ma musette en accordéon, mes lames et mon tire-bouchon branlants dans le manche, ma plume d’oie Waterman, mon masque à domino, mes bésicles d’écaille, mes carnets de vadrouille, mon bâton de pastour, mon fidèle baladeur, ma bibliothèque d’Alexandrie, quelques pastels de Rosalba, mon dictaphone, le dictamen de ma conscience… Au royaume des taupes, je n’emporte qu’un drap mûr. A la Vie et à la Mort ! Des nôtres ! Des vôtres ! Des leurs ! Tchin-tchin ! Santé ! Santé ! Jusqu’à quand, nom d’une pipe d’écume ? Mystère et boule de gomme, je te chamboule. Ni vu ni reconnu, je t’emberlificote dans des miséricordes à noeuds !

Extrait

Page Robert Vitton

 

Brelan de clefs à l’aplomb de l’occiput -, retenu en l’air par une ficelle élimée, un trousseau discord tintinnabule à l’envi. La clef solitaire, très exactement placée au long de ce crâne brutal, en lui ?même engoncé, est-elle la bonne ?

Un pan de rideau aux replis calculés voile et dévoile une colonne à demi obscurcie. Le livre des rôles est ouvert, la réplique placardée. Mais qui a jeté une faucille rouillée en travers des feuillets ?

Le vin, le vin, l’esprit a pétillé en ce cône de cristal. Choisir la savante et double rosette enserrant un clou tors ou le fondant de la rose-pompon ? Le verre est vide. Informe, insonore, sans couleur, il ne nous reste qu’un petit caillou, - scrupule.

Bientôt chez Amazon.fr

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Page Serge Meitinger

 

L’abandon et la désolation font à présent tomber sur ce village fantôme une sorte de malédiction qui contamine gravement toute l’atmosphère jusqu’à la lumière diurne. Quatorze heures à peine et on dirait que le voile nocturne tombe pesamment sur nos interrogations.De mystérieux reproches nous sont adressés par les murs décrépis de toutes ces maisons tombées en déshérence ; par les quelques bouses de vache qui se détachent de l’asphalte comme des galettes trop cuites. Le désœuvrement aidant, je me mets à caresser les rails polis par les infatigables frottements que leur font subir les roues métalliques du locataire des lieux. Contact épidermique qui fait dissoudre mes chairs dans cette innommable matière composite. Nous sommes convaincus maintenant que tout en ce territoire mythique semble nous tendre ce piège du voyageur à la croisée des chemins, celui-là qui hésite sur la direction à prendre et qui sait pertinemment qu’il ne pourrait jamais toutes les emprunter. Et quand bien même les emprunterait-il toutes, il en demeurerait toujours une qu’il lui faudrait inventer. Moi aussi, devrais-je me courber et adresser une prière aux âmes réfractaires ? Celles qui se sont désolidarisées de la chaîne humaine ? Jadis j’écoutai volontiers ma terre ancienne quand un matin elle se fut ouverte en un déchirage aussi harmonieusement exécuté que la frondaison de la main.On me fit ouvrir certaine fois cette même main pour m’y faire lire les lignes de vie.On me dit qu’elles furent inégales,frondeuses et noueuses quand elles ne prirent pas tout bonnement l’aspect de mon champ en ses nombreuses anfractuosités.Ma main fut mon champ de bataille, ma guerre première. Elle fut pleine de fourrage,de verdure ; elle se prélassa dans mes ruisseaux à l’eau fratricide. Je plaquai mon oreille et entendit un geignement, pareil à celui-là. Ma terre se fractura et se mua en autant de frontières,de rivages inabordables.Je criai mon amour qui se fit perdre, puis répéter à l’infini. Mon amour me revenait amplifié ; il partait et revenait tel un boomerang qu’on n’attendait pas de recevoir en pleine figure. Je riais à me torde. Je riais de cet amour infidèle et empli de concussion.Revenu à la source,je ne m’appartins que lorsque je fus animal, et que j’hurlais au loup au milieu de mes chèvres philosophes.

Bientôt chez Amazon.fr
Extrait

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Espace d’auteur : Side effects

 

La condition des cendres
Poésie - Philippe-Jonathan CÔTÉ

PVP : 14,00 Euros
76 pages - 150X210
Lire un extrait

La vérité cherche à s’expulser
des entailles aux dimensions de grottes
le jour de mon corps est trop immense
Par mes lambeaux de foi
déchirés au stade du paraître
mille bouches produiront
le sifflement apaisé de mes erreurs

Survivre à moi-même
éblouissant comme une maquette
de tueries intimes et miniatures
Philippe-Jonathan-COTE

Livre papier broché :
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 Vente aux professionnels diffusion Le chasseur abstrait.

 

Le tome II de GOR UR sera imprimé !

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À paraître en janvier:

 

Né à Pavillons sous Bois (Seine-saint-Denis), Pascal Leray développe un « programme » poétique autour d’un mot, le signifiant « série ». Au sérialisme de Darmstadt, il tente de répondre par des « structures sérielles dérivées » et par une « histoire sérielle du signifiant série ».

Tant que l’oeuvre de Pascal Leray demeurait inédite à cause d’un monde éditorial voué au commerce et à ses usages, on ne pouvait guère en mesurer l’ampleur qu’en se rendant sur l’Internet pour explorer les "forums" où cet excellent écrivain allait jusqu’à manger de l’homme. Puis il se mit à développer dans la RAL,M une activité créatrice originale et d’une exceptionnelle maîtrise. Depuis peu, Le chasseur abstrait a entrepris de publier ces livres tous hors du commun et surtout capables d’explorer le langage sous toutes ses formes : roman, poésie, théâtre, musique, chant, peinture, critique, etc. Un pareil effort sur le Monde est autre chose qu’une simple palette. C’est une oeuvre. Et comme cet homme sait jouer de son visage et de son rire, ces textes proposent une sérieuse physionomie de la littérature avec des échappées d’un humour parfaitement ravigotant.

 

PASCAL LERAY

 

Extrait

Le sens des réalités est un bien précieux qu’il faut savoir garder en toute occasion. Je connais des gens de di ?érents milieux qui l’ont perdu récemment. Et pas des gens fragiles ! Des gens respectables, en pleine possession de leurs moyens. Sans doute ces gens pensaient-ils exercer un contrôle infaillible sur chaque parcelle de leurs esprits. Ce temps est fini – pour eux en tout cas. Ils ne savent plus même l’heure qu’il est, le temps qu’il fait : l’esprit constamment orageux, la pensée ne fait que bégayer. Ils ne parviennent plus à articuler les termes d’une réalité constante, persistante, durable et cohérente, leur rêve d’autrefois. Parfois, je me dis que tout pourrait peut-être s’arranger avec le temps mais l’exode de la raison se poursuit. La perte de la raison est un voyage qui se prolonge indéfiniment et qui amène sa clientèle abusée en divers points qui se ressemblent tous sans se rejoindre de façon convenable. Personne ne les rejoindra, ce qui me rend triste.

oOo

Extrait

L’interrogatoire est minutieux, méticuleux. Il draine une énergie invraisemblable. À des moments, le meurtrier ne s’entend plus répon-dre. Il prononce des mots réflexes aux questions des policiers qui ne comprennent pas grand-chose à ses réponses. Il ne sait pas combien de jours il a déjà passé dans cet hôtel mais, dit-il, il y a eu « plusieurs nuits par jour » et il essaie peut-être d’expliquer ces nuits multiples à son auditoire mais les deux hommes de loi ne comprennent rien à rien et agitent les bras régulièrement, quand ils entendent des paroles aber-rantes et suspectes. Le meurtrier s’égare dans le détail des nuits liquides, sinon des pluies de nuit, de ces autres qu’on dit pulvérines, qui peuvent causer des asphyxies momentanées et des décharges d’hallucinations, sans même parler des nuits acides, corrosives pour la peau. « Est-ce là la raison de cette altération constante mais irrégulière de votre visage ? »

oOo

Extrait

C’est dans des pyramides urbaines et dans des cinémas an-tiques qu’on a éprouvé les premiers syndromes de mort. Je hurlais au-dehors de toute lumière à cette heure et j’avais presque perdu le sens des réalités. Je me disais : « Dévaste, dévaste – et tout ira mieux ». Le huitième cercle de l’enfer m’ouvrait les bras. […] Ce n’était que le prélude à d’autres catastrophes : j’avais un cou curieux qui me rendait furieux et fou, j’étais partagé entre le cholère et la colère, je devais encore prendre un train pour Iglotoir ! Train qui est devenu mon o ?ertoire. J’entrais dans le treizième hiver du tableau qui m’avait frappé, bouleversé, Avec l’arc noir. Ses images n’en finissaient pas de muter, esquissaient des bestiaires et des pastorales obscènes. Un calibrage complet de ma machine mentale me semblait nécessaire. Je prenais des notes mais elles n’avanceraient en rien. Un carnet aphasique, au final, résulterait de ces essais institués à la lumière de l’abat-jour. Une tonne de nuit s’est abattue sur moi.

 

Chronique de Charles Hectorne

Page Pascal Leray

Et téléchargez gratuitement UNE SÉRIOGRAPHIE.

 

Comme les kangourous, mère possède une poche. Tu y logerais
le bocal à poissons et donnerais un coup de pied pour la crever.
L’eau sortirait avec le sang.
Elle te serre sur son ventre, le petit ange te voit.
Tu sais que l’ange a vu.

À cause du soleil, on a tiré les volets. Sur la table, une poule rôtie.
Couronne de riz. Tu vois les deux places vides.
Grand-mère t’apporte une boîte de cubes. Un garçon en habit
bleu joue au cerceau. De l’autre côté, une fille en robe rouge
saute à la corde. Et les arbres ont la même couleur.
Le vin a une couleur sombre. Tu en remplis ton verre.

Pâle lumière, parle une voix. On cherche à te vendre.
La terre imite une toupie. Au fond d’un puits, tu tombes.

 

MARIE SAGAIE-DOUVE
À distance.

Extrait

Espace de Marie Sagaie-Douve

 

une autre nuit
 
étendu maladroitement sur mon lit
en lisant à haute voix Bukowski Adonis ou Khayyam
de ma fenêtre la poussière tisseuse assidue habillait( les feuilles blanches éparpillées les mots mornes
les émotions fiévreuses devant l’effigie décadente du cimetière
les boîtes de bière qui servent
j’imagine encore le cœur innocent
de cendrier pour les moribonds
les cigarettes fumées seulement à moitié
qui brûlent encore pendantes aux lèvres des pendus
sous le regard attendri des araignées)
de poésie
étendu sur mon lit le tumulte des idées noires
qui chaque soir
avec une tendresse piégée
me tient malicieusement en vie
narguant le dédain des femmes
en lançant à leurs cœurs des mots de feu
 
à ma façon j’aime secrètement à la folie

et je déteste verbalement toujours à ma façon
solitaire
lire à haute voix Bukowski Darwish ou Khayyam

 

SAID ESSANI - NOUVEAUTÉ
Les émotions impures.

Extrait

 

À paraître en février:

 

Chant de la lime sur les barreaux
Poésie - Tristan LEROUX

PVP : 16,00 Euros
96 pages - 150X210
Lire un extrait

« Pourquoi des vers ? » Pourquoi des mots. Affutés comme des armes, précis comme des engrenages, surprenants comme des révélations. Parce que, inexplicablement, l’homme est le roi de son destin, de ses hantises et même de ses fugitifs bonheurs, pourvu que les mots en les transfigurant les rendent supportables, en les faisant passer vers cet autre mode de sentir et de plonger dans l’être que, faute de mieux, l’on nomme poésie. Ce que disait Edmond Rostand à propos du soleil, on peut le dire à propos de la poésie, « sans qui les choses ne seraient que ce qu’elles sont ». Les mots, ces fleurs de l’esprit, peuvent pousser même de la boue du quotidien et en faire une musique. Et parce que, en nos temps d’incertitude, la rigueur est plus que jamais l’étincelle qui peut faire jaillir de l’indicible l’illumination poétique, certains ressentent le besoin des contraintes de forme qui obligent à plonger toujours plus profond dans le sens. Tel ce naufragé qui lime, qui rime son évasion, qui « passe en passager, comme la brise sur les blés », à travers le monde ambigu et son destin d’homme, semant ses mots comme des fleurs, pour faire de ses souvenirs et de ses instants de grâce ou d’horreur ces moments purs où s’arrête le temps, le temps d’un poème et de son intemporelle irradiation à travers les racines de l’être. Comme le dit de lui Laurent Terzieff, « chaque poème est un vertige maîtrisé par le pouvoir des mots. Monsieur Leroux est un vrai poète à la recherche de quelque chose d’innomé, de quelque chose d’incommunicable, mais que l’on arrive à communiquer quelques fois par le filtre de la poésie, et qui n’est pas réductible à la rationalité. » Entrons dans ce « pays d’oubli » où le mot dévoile et délivre.
Pascale Bourgain - Professeur à l École des Chartes - Spécialiste en poésie médiévale
Tristan-LEROUX

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Mardi soir.

Seule. Encore un soir dans une chambre d’hôtel à penser à toi. Toi qui m’a accompagné toute la journée alors que notre guide nous faisait visiter la ville pour les repérages de demain. Toi que j’imaginais me sourire au détour d’une rue. Toi que je reconnaissais parfois dans la foule. Je suis si heureuse de faire ce reportage, d’incruster sur pellicule ces traces de toi que je suis seule à deviner. Toi que je voudrais encore sentir blotti contre moi. Abandonné, tout à moi. Ce soir, c’est moi qui me sens abandonnée, seule, désespérément seule. Avec cette absence au creux de mon ventre qui me poignarde et m’empêche de trouver le repos. Je ne peux pas dormir. Je vais prendre un cachet. Ou plutôt deux car un seul ne me fait plus d’effet. Je vais fermer les yeux et penser à nous. Si fort que tu vas me rejoindre, t’étendre à mes côtés, rapprocher tes lèvres de mon oreille, tendrement de ton index dégager les cheveux qui la couvrent et me murmurer nos moments heureux.

DIDIER DAGUE
Rêves de femmes

Extrait

 

Il y a aussi, dans le quartier de Lecoutrac où se trouve l’épicerie, deux mamies qui y habitent. Ce sont réellement des personnages. A tel point que je leur ai dit : " Vous mériteriez d’avoir chacune votre statue. " Elles m’ont répondu, malicieuses : " Oui, pour servir d’exemple aux générations futures ! "

J’ai tout de suite pensé à une statue dans le style de celle d’Asnières. Tu te rappelles ? Tu tenais absolument à ce qu’on allât vois là-bas une pièce de théâtre ; c’était une création à partir des lettres de Tchékov (et tu as bien eu raison d’insister pour qu’on la vît, j’en garde un très bon souvenir). En sortant de la salle on avait vu une sculpture étonnante, très juste dans ce qu’elle voulait représenter. Il s’agissait de de-Gaulle et de Malraux ; ce dernier expliquant quelque chose au Général. Malgré nous, on avait tendu l’oreille pour essayer de comprendre… La statue des mamies serait dans ce réalisme-là. Il faudrait l’ériger à côté du magasin, après la petite rue qui descend, en face du cinéma. C’est là qu’il y a le "Café Central" dont je t’ai déjà parlé (M. Houmidoubar). Il y a une terrasse très étalée, et très fréquentée aux beaux jours. Nos mamies y sont constamment dès que le soleil paraît. Elles n’y vont pas pour boire, non, plûtot pour discuter, mater, faire les commères : parler d’untel en bien (ce qui est rare), le plus souvent dire du mal de l’autre, pester contre la jeunesse, dénigrer la modernité, mépriser tout ce qui bouge trop vite, trop fort, trop haut, et trop souvent. L’une de ces mamies est surnommée Mamie-Néné. Rien à voir avec des lolos en bonne et due forme : c’est un raccourci familer de son nom de famille. Bref, c’est elle que je préfère. Elle est assez marrante. Elle se promène toujours avec ses chiens. Deux petits chiens. Caniches or something like that. Ils font pour ainsi dire partie du personnage. C’est une extention de personnalité. Les enfants jouent avec. Parfois ils grognent, mais ils ne sont pas méchants. C’est juste pour s’amuser à faire peur. Alors Mamie-Néné les rabroue en gascon : " N’es pas braï, milo dious ! Qué soun pecs aquelos cans, ou qué ? "

 

ABEL BOURGUET
Rien du tout gascon

Extrait

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Qui publions-nous ? Des écrivains, pourvu que, dans le « créneau » où ils ont choisi de s’exprimer, ils excellent : de la chanson à la poésie la plus difficile d’accès, du roman traditionnel aux compositions complexes de la modernité, de la réflexion pragmatique aux pensées les plus aventureuses - nous n’avons de limites que le talent et l’honnêteté intellectuelle.

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La RAL,M commença le 1er avril 2004 par être une simple revue en ligne chargée, comme mille autres, de publier les refusés. Chemin faisant, elle est devenue le Portail du Chasseur abstrait. Entre temps, cette maison d'édition s'est donné pour tâche de diffuser les auteurs qui le souhaitent.

On a vite distingué ceux qui déclarent tenter l'aventure totale - publier une oeuvre - et ceux qui ne souhaitent pas aller plus loin qu'une publication ponctuelle. Les premiers, nous avons mis à leur disposition un outil complet : publication des livres "en papier"; collaboration active au site (articles, espaces d'auteurs, numéros spéciaux, blogs personnels). Aux seconds, nous leur avons demandé d'acheter quelques livres pour pallier le manque d'engagement et de participer presque librement au Portail du Chasseur abstrait.

Autrement dit, deux types de contrats: l'auteur cède ses droits et s'engage moralement à publier une oeuvre complète - rien ne lui est demandé, sauf de participer le plus activement possible au Portail;

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Voilà comment nous travaillons. On ne peut pas être plus clair. Et avec beaucoup de travail, on sera de plus en plus efficace.

Voir [Manuscrits] pour de plus amples explications.
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En plus de la possibilité de mettre en ligne des textes dans le site (Textes & Prétextes) et de celle de publier des livres dans les collections du Chasseur abstrait, l'auteur dispose de trois outils: - les [espaces d'auteur] - où il organise un sujet et s'exprime en toute liberté de forme, de fond et de composition;

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Publier chez Le chasseur abstrait, c'est disposer d'outils de communication et de publication sérieux, sans compter les salons auxquels nous participons, notamment le Salon du livre de Paris grâce à la bienveillance du Centre Régional des Lettres de Midi-Pyrénées.
Quelles nouveautés Nouveautés ce mois-ci ?

— Gor Ur ! Le Tome II sera imprimé ?
— Il le sera !
— Et avec une couverture en couleur ?
— Ouais. Plus qu'un tome à cloquer, mec !
— Avec une couverture en couleur ?
— Juste pour voir ce que ça donne ! Des fois queue...

Il faut bien, pour pallier les défauts de la "société du spectacle", contribuer autrement.

Voici un gros roman en trois volumes :

Dans le premier, Frank Chercos, sans doute un balayeur de chiottes travaillant dans un commissariat de police, se prend pour un enquêteur et s’entraîne tout seul dans une inextriquable histoire impossible à adapter au cinéma parce la règle des trois temps aristotéliciens, chère à Hollywood et à ses imitateurs, n’y est pas respectée. Tant mieux pour le roman réduit sur la place publique par des éditeurs à la con...

Dans le second, c’est le papa de Frank qui prend la parole. Comme il n’est pas lui non plus un modèle de réussite sociale, il se prend pour un héros de l’espace jouissant d’une assez bonne retraite.

Et dans le troisième, on verra ce vieux Bernie Bernieux, un copain de Frank qui a réussi dans le commerce, se prendre pour un aristocrate et expliquer pourquoi il arrive comme ça comme un cheveu dans la soupe.

Cette trilogie servira de conclusion à ce TRACTATUS OLOGICUS commencé avec la première ANAÏS K. (2 volumes publiés). On me dira que sans la deuxième (trilogie), ça risque d’être compliqué de tout comprendre. Ne vous inquiétez pas : quand vous l’aurez sous la dent, vous regretterez de me forcer à la publier.

 

TRACTATUS OLIGICUS - LE PROJET

 

D’abord, un petit rappel :

C’est la 1ere trilogie de ce TRACTATUS OLOGICUS (2 volumes). Frank Chercos s’emploie à mener une enquête sur les autres. Et il y en a beaucoup. Tellement que s’en est écoeurant !
2e trilogie - Un seul volume pour celle-là. À paraître prochainement. Dur, mais dur...! Avec de l’enfance et du suicide..! Et l’Espace Itératif avec dix mille milliards de cités pour rien.

 

Et GOR UR.

C’est la 3e et dernière trilogie de ce TRACTATUS OLOGICUS commencé avec la première ANAÏS K. GOR UR c’est la fin de l’Empire du Métal et le commencement du Règne de l’Urine. Ya pas d’autres éléments dans ce Monde...! Un peu de cervelle peut-être, mais alors en morceaux.
Ça se complique un peu vers la fin, mais c’est parce que il manque la suite qui est l’objet du 3e tome.
Celui-là n’est pas encore écrit, mais on peut prévoir 200.000 mots de plus, à moins qu’il manque de la place au dernier moment et que ce soit plus. On sait jamais avec l’imagination et le souffle.

 

6 volumes en tout, et quelques années de travail. Étant donné :

— que la deuxième trilogie, qui contient dans un seul volume, sera sans doute publiée avant la fin de l’année

— et que le 3e volume de GOR UR sera achevé dans le courant de l’année prochaine, on pourra lire l’intégralité de ce "roman" avant la Noël 2010. Il me tarde...!

On peut lire tout ça gratuitement si on veut :

Site personnel de Patrick Cintas
bientôt rénové...
Il faut... parce que ça travaille... là !

Site de Gor ur lui-même, pas avare...
généreux même...
pénard.

Retrouver GOR UR à partir

du 15 janvier

8 nouveaux épisodes

1 par mois

ici même

 

 

 

 

Valérie Constantin, Marta Cywinska, Andy Vérol, Nacer Khelouz, Pascal Leray, Paul de Maricourt, Serge Meitinger, Marie Sagaie-Douve, Patrick Cintas, Benoît Pivert, Oscar Portela, Robert Vitton.

Ces auteurs ont bien voulu animer des espaces plus proches de leurs préoccupations que le sommaire de la RAL,M toujours un peu généraliste. Ces espaces constituent du même coup le coeur de la revue et leurs projets respectifs nous rapprochent nettement d’une revue qui serait pleinement assumée.

Voir [Espaces d'auteurs]

 

Nouveautés

 

 

 

Les « antiphysitiques » ou homosexuels dans les Mémoires de Canler, ancien chef du service de Sûreté (1797-1865)
Benoît PIVERT

Paul-Louis-Alphonse Canler, né en 1797 à Saint-Omer d’un père sergent dans les armées de la République, dirigea à Paris le service de Sûreté, ancêtre de la Police Judiciaire. Au cours de sa longue carrière, il vit défiler successivement l’Empire, la Restauration, la monarchie de Juillet, la Deuxième République et les premières années du second Empire. Dans un premier temps, Canler s’efforça de redorer le blason de la police qu’il estimait terni par son prédécesseur Vidocq, lequel avait mis sur pieds des bataillons d’indicateurs recrutés parmi les anciens malfrats dont lui-même était issu. Canler fit lui aussi appel à des informateurs qu’il baptisa ses « cosaques irréguliers » mais il veilla à ce qu’ils ne constituassent pas le gros des troupes. De la part d’un homme qui tout au long de sa carrière mit un point d’honneur à mériter le nom d’honnête homme, le procédé peut surprendre mais il convient de ne pas oublier qu’à l’époque la police était à mille lieues d’être scientifique et souvent encore éloignée de l’investigation psychologique même si Jacques Brenner voit dans Canler « l’ancêtre du commissaire Maigret » [1]. Grâce à cette invisible armada d’informateurs, Canler parvint à infiltrer tout Paris depuis les taudis les plus infâmes jusqu’aux salons les plus prestigieux.

Si le monde de Canler est le même que celui des Mystères de Paris (1842-1843), à la différence du roman d’Eugène Sue, les mémoires de Canler sont le fruit de toute une vie d’observations attentives et d’enquêtes dans les rangs de la police mais plus d’une fois, par l’accumulation de situations rocambolesques, de personnages terrifiants, de drames sanglants et de détresses insoupçonnées, la réalité de Canler dépasse la fiction d’Eugène Sue. Toutefois, à la différence du romancier, Canler ne poursuit pas le dessein de faire frissonner dans les chaumières. Du moins, si le lecteur frémit, cela doit servir à le détourner durablement des abîmes de vice et de perversité qui s’ouvrent sous ses pas au fil de sa lecture. Canler veut en effet avant tout édifier comme il s’en explique dans son introduction : « Trois choses peuvent pousser un homme à écrire ses mémoires : 1° Le besoin de célébrité[…], 2° Le désir d’exploiter la curiosité […], 3° […] l’espoir de sauver du déshonneur quelques individus faibles de caractère, en leur montrant le vice tel qu’il est, c’est-à-dire laid, bas, ignoble, repoussant ; la persuasion, enfin, de remplir un devoir envers la société, en exposant des événements où il s’est trouvé acteur ou témoin, afin d’en tirer des enseignements utiles et propres à inspirer aux jeunes intelligences une noble répugnance à l’égard de tout ce qui est vil, méprisable et honteux. C’est, j’ose le dire, cette pensée qui m’a encouragé et soutenu »[2]. Mais pour édifier les consciences, il convient de les ébranler et Canler, par suite d’une trop longue intimité avec les turpitudes a sans doute mésestimé les pudeurs de vierges effarouchées de messieurs les censeurs. Deux mois à peine après la parution de l’édition princeps de ses mémoires en 1862, les volumes étaient saisis au motif qu’auteur, éditeur et imprimeur offensaient la morale publique et les bonnes mœurs et révélaient un certain nombre d’informations considérées comme sensibles et donc confidentielles. Une supplique de Canler à Napoléon III dans laquelle l’ancien chef de la Sûreté se prévalait de sa probité et de son dévouement indéfectible pour solliciter la mansuétude du souverain demeura sans réponse. Canler mourut sans avoir pu s’enorgueillir de la publication de son grand œuvre car les éditeurs s’étaient engagés à cesser les tirages en échange de l’abandon des poursuites judiciaires. Il fallut l’obstination renforcée par l’impécuniosité des sœurs de Canler pour que parût en 1882 le manuscrit intégral des Mémoires de Canler. Six ans plus tard l’ouvrage était épuisé mais les sœurs n’avaient pas touché le bénéfice escompté. C’est la copie de cette édition de 1882 qui est disponible aujourd’hui au Mercure de France dans la collection Le temps retrouvé.


Lire la suite [...]

 

 

 

À la fin de mon volume d’essais Bornoyages du champ poétique [qu’à la poésie il ne saurait être question de cantonner] (Le Chasseur abstrait, 2008), j’offrais ex abrupto quelques maximes qui devraient être, comme leur qualificatif latin l’indique, porteuses de fécondité et susceptibles de fertiliser la réflexion. Comme elles ne vont pas tout à fait de soi et qu’elles résistent même quelque peu à l’entendement, il m’a semblé nécessaire de les déployer chacune en méditation afin d’en faire éclore le meilleur comme le pire, car j’y ai d’emblée décelé mystère, merveille et désastre.

Pour mémoire, les voici :

 

1. Comprendre c’est filier.

2. Ne se connecte que ce qui a été déconnecté.

3. La vie n’a pas de sens, elle est sens.

4. Le présent soit notre fin.

5. Le sacré existe sans figure, ni le divin, ni le démoniaque.

6. Il n’y a de théologie, comme de dialectique, que négative.

7. Rien n’est assez singulier, d’où l’exigeante instance du verbe.

 

Et maintenant la méditation première, celle que peut inspirer la première maxime !

 

MÉDITATION PREMIÈRE

« Comprendre c’est filier »

 

Comprendre n’est pas expliquer. L’opposition entre ces deux procès de l’esprit est classique depuis que l’herméneutique est entrée en philosophie, c’est-à-dire depuis qu’une science de l’interprétation s’avère la meilleure garante possible pour la production du sujet comme « soi ». Revenons-y un instant. Explicare (lat.) veut dire « déplier, déployer, développer » avec l’acception quasi sensible de faire apparaître « la chose » au jour, partie par partie, et en exposant les liens de concaténation entre les divers aspects ou moments qu’elle est susceptible de présenter simultanément ou successivement. Il y a un principe analytique dans l’explication qui objective tout en détaillant voire en morcelant l’objet. La clarté tend à être totale, c’est-à-dire sans reste, mais elle se pose d’emblée comme extérieure à la visée qui l’appelle : elle se fige dans l’ordre d’un tableau objectif et neutre, ordonné selon des relations hiérarchiques univoques, temporelles et causales. Comprehendere (lat.) veut dire « saisir ensemble » c’est-à-dire « saisir et tenir dans son ensemble ». L’appréhension est d’emblée synthétique et maintient le plus résolument possible l’objet saisi comme un tout, mais cette totalité pressentie et même proposée, c’est-à-dire mise en avant, se sépare mal de l’acte intellectuel qui l’envisage et la produit. Cette façon de « prendre avec » compromet celui qui s’engage dans une telle intellection et colore toujours-déjà l’acte de comprendre d’une manière de « se comprendre » (au sens aussi de « se prendre avec »). Ces deux modes d’approche intellectuelle ont été clairement distingués au moment où l’on s’avisa de séparer « sciences de la nature » et « sciences de l’esprit » (ce fut le premier nom réservé à ce que l’on appellera par la suite « sciences humaines »). Les premières relevant d’une logique classificatoire et d’une causalité linéaire, le but étant une vision tabulaire monovalente, les secondes d’une série non arrêtée d’interprétations, tributaires de visions du monde variables, engendrant des horizons d’attente divers bien que descriptibles et situables. Il en est résulté l’exigence d’une science de l’interprétation qui soit un « art du comprendre » dont les règles s’appliquent aussi bien à la lecture des textes et des œuvres d’art qu’aux événements de la vie humaine, ouvrés de main d’homme. Ces règles sont surtout des principes qui canalisent le processus de traduction et de retraduction qu’impose une interprétation au long cours.


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Una parabola acerca del poder y la vacuidad de la historia.


Travestido, con el pálido rostro
oculto por velos y afeites de tristes prostitutas
vistiendo ricas túnicas y ajorcas Nerón camina

en los lúgubres pasadizos ocultos de la fastuosa Roma
busca los lúbricos placeres con que olvidar el mundo
de marionetas que rodea su corazón cansado por la miseria
y el ludibrio del poder que lo rodea. Camina en busca del olvido
de la traición rapaz y del ludibrio de la codicia oculto en los pasillos
del palacio. Madre y esposa, generales venales, senadores representando
la comedia de los repúblicos honestos que solo viven para aumentar
caudales mientras Roma hiede de pobreza, prostitución y muerte.
Mientras se desliza en la penumbra de callejas inmundas
sabe que también el se ira como los sueños de los gramáticos
griegos y nada quedará de ese mundo sino el vacio en que se hunde
la historia toda. ¿A que ser sabio y estratega triunfal de tanta
corrupción, y la senilidad de senadores jóvenes que juran amor
al incorrupto imperio ? Conspiradores de una fatalidad que acepta
su alma frágil llena de hiel y de venganza ? Sabe el Emperador
que está solísimo desde que lo abandonó Petronio. Entonces,
en mitad de la noche el hijo de los Dioses jura que Roma, indigna,
arderá entre las llamas. No hay victorias ni derrotas para quien
ama a los aedas, solo sombras y un destino supliciado por aquel
a quien se prometió paraísos y solo sal se puso en su camino y
luego el viento cual cómplice y augur se lleva nieblas y cenizas.
Canta Nerón : el sabe que lo fatal espera y así será en toda época.
Los hijos de los Dioses y todos los imperios caerán en olvido y una
sonrisa cruza su falso rostro de Dios y de profeta.

 

 

 

 

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Valérie Constantin & Patrick Cintas ont été rejoints il y a peu par Pascal Leray qui entretient un blog richissime que nous vous proposons de découvrir. Vous pouvez y participer librement.

À noter que les auteurs publiés par Le chasseur abstrait peuvent disposer de notre hébergement pour installer leurs sites officiels s'ils le désirent.
Galerie de Valérie Constantin
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Dans tous ces livres, la caractéristique commune est le rejet de l´illustration, au sens traditionnel du mot, c´est à dire une illustration servile et littérale, qui a pour fonction principale celle d´adapter l´écrit au lecteur.

Ici, l´illustration est parallèle au texte. Le texte et l´image vont de pair. Ils sont associés de telle manière que l´on ne lit pas l´un sans regarder l´autre. C´est leur globalité qui s´offre au regard du lecteur.

C´est ce que je cherche quand je mets en image un écrit.

Lorsque une lecture m´émeut, me bouleverse, m´ensorcèle, j´ai besoin de la traduire, de l´écrire avec les mots qui sont les miens : la ligne, le point, la couleur.

Cette rencontre avec un autre artiste va générer toute une angoisse liée à la création même : les tâtonnements, les inquiétudes, les détours, les directions, les découvertes. Jusqu´à trouver les matières, les rythmes, les couleurs, la composition. Jusqu´au moment où ça y est, c´est ça... où l´objet-texte est devenu l´objet-œuvre... où l´image dit ce que le texte suggère... où l´osmose est créée... où le texte illustré peut être proposé à l´écrivain, au poète. Alors une autre histoire commence...

Ce que je recherche dans ma démarche de peintre illustrant (au bon sens du terme), c´est que mes images rendent l´œuvre nécessaire.

Valérie CONSTANTIN

 

Blog de Pascal Leray
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La princesse néantiste me fait de grands signes, m'invitant à l'écouter. Je me prends avec elle à imaginer une femme (elle lui ressemble assez, d'ailleurs) qui se tord de douleur sur un banc, à un rond-point, le journal de la veille sur les genoux. « Comment se peut-il qu'une fraction de l'univers, si infime soit-elle, puisse rester dans l'ignorance de telle autre, pour éloignées qu'elles paraissent ? » Car l'univers est un, un comme la vérité est une, n'est-ce pas ? La princesse rit de sa voisine, qu'elle appelle Aine, je crois. Or, le journal relate ce jour-là un fait dont elle a été le témoin quelques jours auparavant. Un accident dont il lui était assez pénible de se souvenir. Mais la réalité de l'article et celle de la photographie ne correspondent en rien à ce qu'elle a vu elle-même. Le jour et l'heure ne sont pas les mêmes, d'autres détails divergent. « L'accident relaté dans le journal ne doit pas être le même que celui dont j'ai été le témoin », se dit-elle. La princesse nous mime majestueusement les attitudes embarrassées de sa voisine, nous nous tordons de rire ! Mais l'accident relaté dans le journal ne peut pas être un autre que celui auquel elle a assisté. Alors, elle lit l'article en boucle, tout en cherchant à se rappeler ce qu'elle a vu. Chaque détail qui lui revient en mémoire, elle le soumet à une critique rigoureuse, puis cherche de cet élément une trace dans l'article pour comparer les deux versions.

Extrait de L'accident récursif L'oeuvre de Pascal Leray a fait l'objet d'un "numéro spécial". On y trouvera sa participation évolutive à la RAL,M et le catalogue de ses oeuvres publiées par Le chasseur abstrait :

 

Blog de Patrick Cintas
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L'idée d'enfermer le monde dans un bocal pour que les autres puissent le contempler à travers les imperfections de transparences héritées de choses aussi bornées que la langue, la littérature, est sans doute la première qui vient à l'esprit quand le moment est si mal choisi d'annoncer qu'on a décidé de devenir écrivain. Annonce faite à soi-même d'abord, rarement avec autant de sincérité auprès des autres, leur farouche opposition est un avertissement. L'effort d'abstraction venait de cette lutte où l'allégorie servait de prétexte à l'analyse qui détectait en vous une ironie prometteuse de conflits sinon insurmontables du moins destructeurs et par conséquent mesurables. Que de temps passé encore à appliquer des lois apodictiques aux gouttes de sang versées dans ces inutiles mais inévitables conversations de tous les jours! Le prix fut exposé sur la porte de votre chambre. Vous n'entriez plus dans les lieux de votre chance sans calculer la croissance phénoménale de cette nouvelle existence. Il s'agissait bien de raconter une histoire qui ne fût pas seulement la vôtre.

Le Portail du Chasseur abstrait héberge d'autres sites d'intérêt : Galerie Artistasalfaix - galerie d'art actuellement indisponible pour cause de maintenance.

Bortek - site de théâtre en attente de propositions sérieuses.

Dictionnaire philosophique de Voltaire - un des grands succès de notre site (plus de 3000 téléchargements quotidien) - On peut lire cet énorme ouvrage en ligne et télécharger l'oeuvre intégrale au format PDF.

Sur Blogg.org - un blog de nouvelles pour diffuser aussi sur d'autres canaux moins spécialisés.
Voir le [Accueil].
Nous vous invitons à découvrir ce mois-ci le Dictionnaire philosophique de Voltaire (lecture en ligne et téléchargement gratuits).
Dictionnaire philosophique
de Voltaire
Le philosophe n'est point enthousiaste, et il ne s'érige point en prophète, il ne se dit point inspiré des dieux; ainsi je ne mettrai au rang des philosophes, ni l'ancien Zoroastre, ni Hermès, ni l'ancien Orphée, ni aucun de ces législateurs dont se vantaient les nations de la Chaldée, de la Perse, de la Syrie, de l'Égypte et de la Grèce. Ceux qui se dirent enfants des dieux étaient les pères de l'imposture; et s'ils se servirent du mensonge pour enseigner des vérités, ils étaient indignes de les enseigner; ils n'étaient pas philosophes: ils étaient tout au plus de très prudents menteurs.[...]

Distinguons dans tout auteur l'homme et ses ouvrages. Racine écrit comme Virgile, mais il devient janséniste par faiblesse, et il meurt de chagrin par une faiblesse non moins grande, parce qu'un autre homme, en passant dans une galerie, ne l'a pas regardé: j'en suis fâché, mais le rôle de Phèdre n'en est pas moins admirable.[...]

Voir aussi Wikipedia

Services gratuits
Les outils de communication du Portail du Chasseur abstrait sont très utilisés en ce qui concerne: [S'inscrire à la newsletter] [Recommander le site] [Contact]. Voir le [menu en haut de page], dernière ligne. Ces outils sont en effet communs à tous les sites. On a l'habitude de s'en servir et on en mesure très bien l'utilité.

Une explication s'impose :
Communiqués de Presse [Communiqués de Presse]
Le CP, communiqués de Presse, est sans doute l'outil de communication le plus efficace et le moins onéreux. Ce qui explique sa très fréquente utilisation par tous ceux qui souhaitent communiquer des informations publicitaires ou autres.

Nous recevons nous-mêmes par email quelques dizaines de CP chaque jour - sans nous plaindre de cet assaut quotidien qui ne constitue en rien un abus à nos yeux. C'est bel et bien de la communication venant d'éditeurs et d'auteurs qui souhaitent à bon droit faire passer une information sur le média inconstestable qu'est notre Portail du Chasseur abstrait.

Hélas, nous ne pouvons assumer la tâche considérable qui consisterait à mettre en ligne, chaque jour, ces nombreux et utiles CP.

Nous mettons donc à la disposition de ceux qui souhaitent faire passer leur message un outil facile d'utilisation et efficace en toute liberté - à savoir notre système de "Publication libre"...

 

Le mois prochain
Nouveautés de la RAL,M
Pas un mois ne passe sans cette hyperactivité qui caractérise Le chasseur abstrait et ses amis auteurs et lecteurs. Des années qu'on s'échine et qu'on s'organise dans une joyeuse confusion...! Personne ne peut dire qu'on n'a pas fait du chemin...! C'est le genre de la maison...!

 

Nouvelle RAL,M

Chaque mois, une page éditoriale

Octobre 2010. La nouvelle RAL,M est née. Qu'est-ce qui a changé? Et bien le Chasseur abstrait a maintenant son propre site. Les catalogues et les nouvelles des auteurs publiés sont donc transférés dans ce nouveau site. La RAL,M revient a sa vocation première : la publication en ligne et les revues "papier". Et redevient entièrement le chantier littéraire et artistique dont les auteurs, quels qu'ils soient, ont besoin. Et c'est aussi l'endroit où Le chasseur abstrait rencontre ses futurs auteurs. Pour plus d'informations, consulter la nouvelle ligne éditoriale de la RAL,M :

Ligne éditoriale : 

 

2004/2024 Revue d'art et de littérature, musique

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