« Encore une larme de crocodile... » Frédéric Pottecher.

Le libertin. À l’heure où un tribunal condamne un citoyen pour « avoir tué un fœtus » dans un accident automobile, il faut croire que Manuel Valls a raison d’évoquer février 1934. On croirait que l’ectoplasme de ce fils de pute d’Ernest Pinard, tombeur de Baudelaire et de Sue, se mêle encore de justice et conseille de bien sinistres magistrats incapables de vivre avec leur temps tellement ils sont hantés par leurs idéologies archaïques. Mais la « France profonde » est toute contenue dans ces jugements imbéciles qui ridiculisent notre nation et nous amènent quelquefois, ou trop souvent, à passer de mauvaises vacances à l’étranger ou en tous cas à les voir trop bêtement bornées par des interpellations pour le moins vexatoires. La crasse intellectuelle et morale de trop de fondés de pouvoir nous interdit de vivre pleinement notre sens inné de la démocratie et de ses principes nécessaires. Nous en sommes à calculer comment neutraliser les agissements et les décisions de ces enfants de salauds que nous préférerions ne pas affronter dans la rue ou sur des terrains plus propices au carnage civil. L’ambiance n’est pas folichonne, c’est le moins qu’on puisse dire.

La Justice. « Tant qu’un bébé n’est pas né, on a parfois l’impression qu’il n’est pas vivant. Mais, s’il y a mort, il y a eu une vie... Comment peut-on dire qu’un bébé réagit à l’environnement qui l’entoure (SIC) et n’est pas un enfant ?[...] Dans ce jugement, il n’y a aucune prise de position religieuse ou philosophique mais une position humaine. »

Le libertin. Encore une larme de crocodile... Ah ! Comme elle est soulagée, la maman, par cette décision... humaine !

La Justice. Oh mais ça ne fera pas jurisprudence ! Oh non alors ! Vous pensez !

Le libertin. Encore heureux ! Un tribunal n’est pas une scène de théâtre. Allez hop ! À la niche !