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Article publié le 2 février 2014. oOo La formation de Jules César est complète, une formation qui pourrait se résumer par la devise Mens sana in corpore sano. A partir de sa septième année, il est soumis à de rudes exercices physiques par son père : résistance au froid de l’hiver romain, aux fortes chaleurs de l’été, course à pied, javelot, pugilat, lancement du disque, équitation … le jeune César apprend vite, au triple galop, et il ne tarde pas à montrer les qualités d’un athlète à la fois lucide et audacieux. Bien avant de posséder quelque commandement, César s’illustre à travers deux faits marquants. D’abord, en -82, lorsque le dictateur romain Sylla se méfie du jeune César qui décide alors de quitter Rome et ses tensions pour gagner la province d’Asie, de son propre chef. Il est chargé, là-bas, de rapatrier des navires de guerre chez le réticent roi Nicomède IV de Bythinie. Il stupéfait tout le monde en s’acquittant de cette mission sans la moindre difficulté. La rumeur ne tarde pas à se répandre autour du jeune César qui serait aussi sensuel envers les hommes qu’envers les femmes, Nicomède IV étant connu pour ses goûts homosexuels. Elle ne va cesser de l’accompagner, comme une ombre, et bien plus tard ses soldats le célèbreront avec les paroles suivantes : " Voici notre général chauve, l’amant de toutes les femmes, la maîtresse de tous les hommes " . Puis, en -81, il participe victorieusement à la prise de Mytilène et obtient une haute décoration militaire, la couronne civique, qui oblige les sénateurs à se lever pour le saluer. Le goût de l’effort, la passion du savoir, la pratique de la rigueur ... César aime la vie, César veut se construire le plus solidement possible pour embrasser toutes les charges qui le conduiront, plus tard, au poste suprême. Il est à la fois homme de connaissance et homme d’action, un pragmatique éclairé dans beaucoup de domaines qui vont mettre à l’épreuve, justement, tout ce qu’on lui a transmis, avec toujours cette obsession de la dignité et de l’honneur. César aime Rome, César veut imprimer la civilisation de sa vision projetée pour lui donner le nouvel élan dont elle a tant besoin. C’est lui, c’est l’homme capable d’opérer la jonction entre l’aristocratie et la plèbe, au détriment de sénateurs corrompus et vieillissants. La conquête de la Gaule à l’âge de quarante ans, est un tremplin idéal pour s’assurer définitivement l’appui de la plèbe et le respect de la classe politique. Pendant sept ans, il conquiert ce pays quasiment en voyageur, fort de sa supériorité militaire, et surtout de la différence abyssale entre une civilisation d’artisans divisés et la marche de Rome dans le sens de l’Histoire. Pendant ce périple - en est-ce vraiment un ? - , César est aussi ethnologue puisqu’il écrit régulièrement des notes sur les mœurs des Gaulois et de leurs chefs les druides, des notes qui prendront forme d’un livre connu mondialement : "La Guerre des Gaules". Le grand général montre une facette supplémentaire de sa personne : son talent d’écrivain. |
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