Le vent se lève. L’arc tremble. // Quelques feuilles tombent. Elles pèsent la neige. // La branche se casse. Elle dessine un arc. // Le vent s’élève. La branche blessée rêve. // Elle rêve que le train passe, déraille. //La branche presque chue rêve les passagers, leurs drames. // Le vent presse ses rêves. Rêves de branche blessée, au vrai. // Elle rêve le pressentiment du drame. Le train déraille. // La jeune fille rêve la branche qui pense. Dans le train sans dormir. // Elle tente de sortir de ce rêve de branche blessée, pliée en deux // et qui tremble sous le vent. Qui tremble sous le vent ? // La jeune fille a éteint sa question devant monsieur Mehart. // Le rêve de l’homme sans lèvres l’a atteinte. Mehart reprend. // L’histoire ne finit pas. Histoire de branche qui casse.

L’obscénité a mille visages ; la décence n’en a pas.