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Article publié le 19 janvier 2014. oOo Un poème extrait de son prochain livre publié chez Le chasseur abstrait - Au paradis des licornes Le sol coule, pleure une certitude larmoyante La brume recouvre d’un manteau gris la nuit vieillissante La terre se fissure Les gaz d’une illusion s’échappent… Saoul, le pleureur se cache dans les branches éternelles
Protégé par les bras frénétiques du saule en colère S’accrochant douloureusement aux dernières brindilles d’espérance Il évacue sa peine dans le siphon des feuilles, ainsi font les racines pour consoler sa haine… Immergeant dans sa coquille ébréchée, brassé par un fluide d’erreur Poignante, l’image d’une larme triste s’écoulant de son visage décomposé Il tient dans sa main la lame du désespoir Blanche Pure Acérée Sa frêle vie ne tenant plus qu’à un fil Entre ciel et terre infinie Soudain, le ciel exposa sa fureur… Les nuages noircirent le destin… Les éclairs crachèrent… Le sol fut frappé d’une terreur aveugle Le vent balaya les chimères… Le sol se déchira puis saigne Libérant des globules de peine embrasés Une eau obscure s’écoula à travers les gerçures… Larmes vivantes Le sable eu un goût de pluie Acre Une utopie âpre, mouillée… Perché sur l’arbre de l’ignorance, le pleureur contempla la terre brûlée de ses yeux candides Bousculé par une bourrasque foudroyante, il chuta et perdit la connaissance La terre l’enveloppa en son cœur de feu, le baignant dans son lait Enlisé dans l’antre de la bête maternelle Dans les profondeurs, jusqu’au noyau de la candeur Le sol saigne depuis ce jour au solstice saignant D’un cratère, s’écoule le vin sibyllin d’une amphore Pour voir s’éclore le jour premier de l’innocence… |
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