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Article publié le 6 janvier 2006. oOo mon écrit ne rit pas mon écrit ne pleure pas il me casse la gueule me casse les oreilles ferme mes yeux lèche mon bonheur crache ses sentiments sûrs sur mes sentiments sûrs à quoi bon mentir ? mon écrit ne se vend pas il me vend à quoi bon faire semblant de pleur nicher ? vous dire des mots sucrés sûrs sur la mort de quelqu’un de sûr si tous mes "quelqu’un" vivants beaux féminins viriles sont m’appelle pas michel sylvia andré guy amélie marie julie ni jean-michel quand je m’appelle j’appelle ma mère je nomme le nom de ma mère et ma mère s’appelle magiquement annepetiteétoile cela signifie que je vous vois même quand vous ne vous voyez pas !
vos noms mettez-les dans ma paume bougez leurs lettres comme les seaux des fontaines combien de petits diables nageurs y a-t-il ? combien de petits anges morts y a-t-il ? combien ? combien ?
tire au clair vos anges perdus afin que vous les trouviez
à quoi bon parler des pivoines tulipes beaux oignons carottes noms de fleurs-légumes faisant concurrence à vos brumes à quoi bon écrire malbien ? il faut dire autre chose autrement sans dessiner la franchise au courant de la plume
n’ai ni le plaisir ni le temps de bailler et de fermer la bouche après la bouche après tout n’est pas métal bon conducteur d’électricité elle n’est pas maître de nos idées elle est la pomme de pin de visage et basta ! la montre de gousset montre la peur
cher lecteur cher auditeur cher éditeur bavard amant charmant que je n’ai pas suis le triste chevalier d’été triste chevalier d’hiver triste chevalier d’automne triste chevalier de printemps picore pas les dentelles de vos manches ni la mémoire des morts coulants je suis l’étoile filante j’ai la curiosité de rendre malheureux et de donner vos sentiments à nettoyer si je dis sentiments ou miroirs comme tous les aiguiseurs de sentiments et de miroirs ma conscience se rue sur moi et crie « t’es une comme toutes les ovariennes tu chasses amants cultivés » non je ne dis jamais miroir comme miroir ni sentiment comme sentiment suis brave méchante sais pas bailler poétiquement (fermer et ouvrir la bouche en 4000 exemplaires + CD+vidéo) ni embrasser d’un coup d’oeil désastres désastreux et autres suis brave méchante à ce que je fasse disponible la bouche à ce que je fasse disparaître la bouche et que je parle entièrement la ligne de perte kabakubi kabakuba kabakubi kabakuba tout recommence en (de) travers obliquement en (de) biais couteau hé moi tiré à quatre épingles moi mon couteau mets-toi en travers
Stuttgart, le 26 mars 2003
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