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Article publié le 6 janvier 2006. oOo && 999 -------------------------°°°°
Dors !
Dors dans ce que je vois, m’élève dans le plaisir de planer, vole au-dessus de la table aux flambeaux, brûle dans l’air. Je n’ai rien de ce qui pourrait me ressembler, n’ai rien dans mon cœur, c’est peu avant 1 heure, ma route est coupée par l’armoire à glace.
4 somnifères, absence à travers l’épiderme du corps nu.
L’air de l’heure UN est très bon, collant, sombre, satisfaisant.
. Mon anatomie présente, tout comme le soleil d’automne, des taches couleur jaune foncé. Matin superbe, femme endormie. Je déroule des courts chemins, je monte dans des car(te)s aux sentiers de forêt. Vaisseau, bateau astral, paradis. Plus de 50 espèces végétales, plus de 30 espèces animales dans le coucher de soleil qui trahit depuis un million d’années. Je marche, c’est du moins le nom que je donne au déplacement des pieds chaussés, respire profondément, oxygène mes tissus pulmonaires, profite de l’air, réalise que j’ai un thorax et qu’il est très actif, le fais dilater avec des odeurs florales, lui imprime un certain rythme, organisme en fleur que je contrôle, le fais passer - de manière volitive- par des exercices oratoires. Les mythologies de la soussignée payent, en leur grande majorité, un tribut à ses humeurs personnelles. Je cours, les genoux au menton, parle toute seule, mets au soleil l’activité sexuelle du cerveau. Au bout d’un moment cela m’indispose, je corrige le cerveau, me prête à une colle ou à un collage d’images cérébro-spinales. Dans la mythologie de cet aujourd’hui voilà des sycomores, platanes, cornouillers, châtaigniers, pommiers cassés par l’orage. Sur moi tombent des épisodes plus anciens, images stagnantes, marécageuses, sans préambule ou acte conclusif, je parle en regardant en l’air, couverte par des ex-sujets, ex-événements, ex-ex. Me mets les doigts dans les yeux. Je masse et découvre des nids et des creux de vue, comme des creux d’arbres. J’y trouve des oiseaux effrayés, oiselets, plantes naines, insectes, bactéries, mini écosystèmes explosifs.Je frotte le tronc de l’arbre, les paupières, une après l’autre, enlève leur écorce, goûte deux vers dodus, me nourris de ces pupilles véreuses -des yetis vus au microscope- et en mangeant je me donne à eux comme "big feet", comme "kaptar" ou "almasty" 1/2 végétale. Le téléphone sonne.
J’ouvre les
Stuttgart Le 17 mars 2005
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