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Eloge de la courtoisie
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 Article publié le 4 novembre 2013.

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C’est à partir des croisades, entre le XIe et le XIIIe siècles, qu’un nouveau comportement issue de la noblesse prend toute son ampleur, marqué par ce que l’on appelle les bonnes manières.

Si les guerriers, si les chevaliers ont généralement des moeurs rudes, la place croissante de la femme dans l’aristocratie change la donne. Change le regard, les réflexes, change l’interaction. Le chevalier, ainsi, se double du galant homme, devenant polysémique. L’Amour est au coeur de l’idéal courtois, et les obstacles rencontrés par les amants ne font que renforcer l’attraction.

L’idée de mérite gagne du terrain, désormais le chevalier doit prouver, par ses qualités morales et son courage, qu’il est l’unique élu. De surcroît, Il sacralise sa belle, se servant des oeuvres littéraires - poèmes, romans - pour exprimer son élan.

Pendant ce temps, les troubadours font la cour à la femme mariée, le jeu ou défi étant de s’adresser volontairement à une Dame.

Quelques siècles plus tard, à l’époque de Louis XIV, la courtoisie se mue en préciosité, caractéristique de" l’honnête homme " . Et la plasticité de la langue française autorise une variété de combinaisons galantes aussi inédites qu’inspirées...

Au fil du temps, par un glissement non seulement sémantique mais aussi démocratique, le comportement courtois se transforme en politesse. C’est toute une partie du pays ou de la société qui s’approprie les premiers protocoles de l’interaction. La courtoisie, désormais, est le reflet d’une bonne éducation.

Dans l’espace public, à partir des moyens de communication, dans les espaces marchands, dans tous les lieux, donc, où les individus doivent entrer en contact, se matérialisent les premiers éléments de respect ou d’égard. Et à travers ces marques de reconnaissance, l’individu diffuse une partie de lui-même par le biais de sa voix, de son regard, de ses gestes, de sa manière de se mouvoir. Au-delà, c’est à la fois une impression et un sens qualitatifs impossibles à évaluer qui se répandent, reléguant les mots ou les paroles intermédiaires dont la texture est facilement corruptible. Au-delà, donc, c’est à l’interlocuteur d’absorber et d’interpréter les signes de la courtoisie, chargés d’une présence toujours subjective, toujours personnelle ...

 

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