Ah j’en aurai claqué des portes
Pour toujours ou pour un moment
C’est ainsi que je me comporte
Au gros de mes emportements
J’en aurai brisé des calames
Des alpenstocks et des rebecs
Pastiché des épithalames
Bu de l’encre torché des becs
Ah j’en aurai tourné des pages
Sur un coup de tête ou de dé
J’en aurai noirci des tapages
Sur des rythmes dégingandés
Ah j’en aurai pris des maniques
Des moufles des gants de velours
Et des pincettes mais bernique
Mes mots pèsent encor trop lourd
Ah j’en aurai brouillé des pistes
Dévoyé des détachements
Des éclaireurs et des lampistes
Je ne me souviens plus comment
Ah j’en ai mis dans la balance
Des pots-pourris des pots cassés
Des scies des lances des silences
Des peaux des propos insensés
J’en aurai essuyé des plâtres
Des coups de vieux en plein essor
Des fronts des affronts des emplâtres
Des tempêtes coquin de sort
Ah j’en aurai dû des chandelles
A ce simplet de Mathurin
A cette putasse d’Adèle
Huilé des coudes et des reins