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Article publié le 6 janvier 2013. oOo Heu, miseraude puer, si qua fata aspera rumpas, Tu Marcellus eris ! L’espérance d’une mère cruellement déçue ou fauchée par la mort prématurée du fruit si prometteur… Qui n’a vécu la mort d’une espérance ? Espérance qu’a rendu vaine le déroulement de la vie ou l’interruption par la mort. J’ai toujours été frappé, dans notre langue, par la proximité phonétique des mots mort, mère, amour et amer, comme s’il fallait y voir une fatalité. Au fond, aussi loin que je puisse maintenant remonter, j’aurai écrit pour défaire cette fatalité, rebondir sur cette négativité radiculaire, faire d’elle un tremplin ouvert sur l’inconnu sans regret ni remords. A la sagesse des mots, répondre par la folie des signes. Et de ce jardin errant faire une ligne de force sur laquelle poser l’horizon indéfini, l’aisance et la fatigue bien pesées, et cette force qui va que nous sommes tous et toutes à nos heures. Jean-Michel Guyot 23 décembre 2012 |
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