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Article publié le 1er janvier 2013. oOo Margo Ohayon a longtemps publié des extraits de son œuvre volumineuse et fort bien construite (plus de trente ans de cheminement) chez des petits éditeurs régionaux auxquels elle rend d’ailleurs un hommage appuyé dans le numéro spécial de la RAL,M qui lui est consacré (nº 70). Ces plaquettes très minces (et hors de prix) ne rendaient évidemment pas compte de l’acuité de son talent ni surtout de l’ampleur de son travail, d’autant qu’elles ne trouvent généralement pas leur place en librairie où les formats standards sont la règle en même temps que les justes prix. Récemment encore, Jacques Brémond, bien connu dans les cénacles pour ses petits objets-livres imprimés à l’ancienne, lui proposait, suite à la publication du premier volume des œuvres dites complètes (et donc de ce qui les détruisent puisque Margo Ohayon agit dans les territoires où Artaud a d’ailleurs laissé sa peau) de publier un des textes appartenant à ce compendium. Bien sûr, le Chasseur abstrait ne s’y est pas opposé et gracieusement encore. Tout ce qui peut porter cette voix poétique aussi loin que possible est bienvenu, cela va de soi. N’hésitez pas, si le cœur vous en dit...
L’œuvre en marche de Margo Ohayon en trois tomes - Poésies, Autofictions et Correspondances - chacun décliné en plusieurs volumes. Les deux premiers volumes sont en librairie.
C’est donc dans la lignée d’Artaud, de Genet, de Cocteau et de tous ceux qui ont donné raison à la Boîte en valise de Marcel Duchamp (lire à ce propos l’excellent et judicieux essai de Philippe Sers *) que Margo Ohayon a entrepris, avec courage et dignité, d’offrir au lecteur non plus des échantillons, mais une œuvre bien construite et soigneusement éditée. Déjà, les meilleures librairies de la région de Toulouse exposent ces deux forts volumes (plus de 700 grandes pages déjà) sur leurs meilleures tables. Le troisième, où on lira des essais et des correspondances, est en cours d’élaboration. Un grand et dur travail d’édition qui se distingue nettement de l’enfermement pseudo-livresque, poubelles de luxe, où l’on cantonne la poésie depuis trop longtemps déjà. * Philippe Sers - Duchamp confisqué, Marcel retrouvé - chez Hazan - Collection L’art en travers. |
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