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Article publié le 4 décembre 2012. oOo A moi tout seul, je suis l’esthétique, étant tout entier esthesis, mais esthétique franche et tranchante, c’est-à-dire retranchée de toute prétention à l’universel. Il n’est pas question de solipsisme ni de pathétique solitude, dans ce constat, mais du pur et simple fait que je suis seul avec mon corps, seul à ressentir ce que j’en ressens. Ressenti communicable à loisir, car les autres, eux aussi, ont un corps propre et la foisonnante pensée pour lieu commun. C’est dans cette commune différence que se décide une esthétique commune ou divergente. Je ne demande à personne d’aimer ce que j’aime, encore moins de m’aimer, mais il arrive, en ce monde ni bas ni haut - en ce monde vraiment - qu’un corps-pensée aime ma pensée et désire mon corps, et ce, sans pour autant partager tous mes partis pris esthétiques. Que tout un chacun en soit au même point n’implique pas de point de vue commun, mais une commune solitude, c’est-à-dire une communauté d’absence. |
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