Ce matin, chez une vielle dame anglaise, j’ai fait le ménage et refait le lit de son mari que j’ai assisté jusqu’à sa fin de vie, fortement annoncée. J’en profite pour ne pas mâcher mes mots, pour être franc et direct ; j’ai même voulu lui offrir mon petit livret de quelques poèmes. de vers libres et de proses.
Il m’a remercié mais m’a fait savoir qu’il n’avait plus la concentration nécessaire pour lire.
Sa chambre est son bureau. Il y a un petit lit pour les siestes de l’après-midi, "Montaigne à cheval" dans la bibliothèque, des auteurs classiques et les biographies de " Mendès France ", du " Général De Gaulle " de Jean Lacouture et des livres de Jacques Attali, entre autres ouvrages. Au premier étage, des livres en langue anglaise que je parcours du regard.
Le matelas de son lit est de laine et inconfortable. C’est celui de sa mère. Il a mal au dos pendant des jours et des jours. Patricia, sa femme, la dame anglaise en a commandé un autre mais il arrive, quand il est part à l’hôpital. C’est au mois d’Août ; il y a peu de personnel pour la livraison.
Je suis heureux de savoir que le peu que je lui ai apporté, lui a fait énormément de bien ; je lui ai seulement rafraîchi le visage.