Non, je n’ai pas oublié !
Que m’avez-vous légué
en partage :
ce je ne sais quoi,
que rien n’explique,
et ne peut définir,
tracé imperceptible,
d’un merveilleux quotidien.
Partagez-vous avec nous,
pauvres humains,
ce royaume du cœur
qui flamboie dans votre regard,
posé sur le nôtre,
et nous retient prisonnier de l’instant,
tendresse évanouie aux confins
des mystères de la mort.
Avez-vous possédé une âme ?
S’est-elle envolée
vers les ténèbres
du Styx infâme ?
Quel passeur inconnu
vous a guidé vers le royaume des morts ?
L’aimant de votre regard
aurait-il dérobé une parcelle de mon cœur ?