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Article publié le 27 mars 2005. oOo LES LAISSÉS-POUR-COMPTE
O bergères ni vous ni vous verts céladons Ni vous rustres tondeurs ni vous tranche-montagne Ne vous en souciez de ces pauvres moutons Sous la pluie noire et froide
Ne comptez plus sur eux Pour entrer dans vos nuits Ne comptez plus sur eux La Mer les a repris Dans ses bleus pâturages
O voituriers ni vous ni vous meneurs d’engins Ni vous marchands de sable en panne dans les dunes Ne vous en souciez des grands mécaniciens Accrochés aux bourrasques
Ne comptez plus sur eux Pour réparer vos nuits Ne comptez plus sur eux La Mer les a repris Dans ses flottes en rade
O nourrices ni vous ni vous beaux ménestrels Ni vous cabaretiers ni vous chanteurs des rues Ne vous en souciez des tristes troubadours Morfondus dans les neiges
Ne comptez plus sur eux Pour refleurir vos nuits Ne comptez plus sur eux La Mer les a repris Dans ses champs de lavande
1999
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